Ce nombre grimpe en flèche en Ontario!
Nombreux sont les amateurs, voire les passionnés, de bacon. Ce plaisir coupable, gras et odorant, que l’on aime craquant ou plus tendre, fait partie de plusieurs recettes en Amérique du Nord et fait partie du déjeuner de plusieurs Québécois.
Le producteur de porc québécois duBreton a d’ailleurs publié un sondage mené auprès de Canadiens épris de bacon et qui met en évidence l'obsession irrationnelle de certaines personnes pour cet aliment qui a souvent mauvaise presse.
D’après ce sondage, 98% des personnes interrogées ont identifié le bacon parmi leurs aliments préférés et 8% ont même avoué aimer davantage le bacon que leur conjoint(e)!. En Ontario, ce chiffre grimpe à 47%… allez savoir pourquoi?
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Le chercheur en alimentation à l'Université Dalhousie Sylvain Charlebois suggère toutefois de prendre ces réponses avec un grain de sel.
«La plupart du temps, ces campagnes sont utilisées pour promouvoir un produit qui nécessite peut-être un peu d'attention, et le bacon en fait certainement partie», a-t-il affirmé.
Monsieur Charlebois pense que beaucoup de gens ont abandonné le bacon à cause des risques pour la santé qui y sont associés à cause de sa teneur élevée en sodium et en matières grasses et d’un avertissement de l'Organisation mondiale de la santé qui dit que manger des viandes transformées est aussi dangereux que fumer.
Réduire sa consommation de bacon peut être bon pour nos artères, mais cela pourrait avoir des retombées sur l’économie. Les producteurs canadiens de porcs élèvent entre 15 et 17 millions de bêtes chaque année, dont beaucoup sont destinés à l'exportation, toujours selon monsieur Charlebois.
«Tout ce qui arrive au bacon compte beaucoup pour un secteur économique très important, a-t-il expliqué.
Il faut aussi penser à l’impact global des produits à base de viande de porc, en particulier de bacon, sur l’environnement.
Pour élever un cochon, il faut beaucoup d’eau, de nourriture et d’énergie et le fumage de cet aliment populaire au déjeuner ajoute une couche supplémentaire à l’impact du bacon sur notre planète.
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« Pour quelqu'un qui cherche à faire des choix en matière d'alimentation qui pourrait réduire l'empreinte carbone des aliments que vous mangez, le bacon ne serait probablement pas un bon choix », a déclaré monsieur Charlebois.
Mais c’est si bon… Comment y résister? Pour certains répondants au sondage, une petite thérapie de couple pourrait peut-être aider? Ou une cure de désintoxication du bacon…