10 choses à ne pas dire aux parents d'un enfant autiste

En présence d’un enfant autiste, les gens ne savent pas toujours comment réagir, quoi dire… La plupart de ces personnes sont remplies de bonnes intentions, mais elles peuvent être mal informées et blesser sans le savoir.

On sensibilise de plus en plus la société aux réalités liées au Trouble du spectre de l’autisme (TSA). Dans cette lancée, voici  10 phrases à éviter de dire aux parents:

1. Il n'a pas l'air autiste.

Une variante de « Il a l’air normal »… Ce genre de commentaire suppose que vous savez à quoi ressemble l’autisme, ou même la normalité. On dit troubles du spectre pour une raison: deux personnes atteintes de TSA ne se ressemblent pas ni ne se comportent exactement de la même manière. Les personnes atteintes d'autisme ne sont que cela - des personnes - et devraient toujours être traitées comme telles.

2. Je savais que quelque chose n'allait pas chez elle/chez lui.

Peut-être que vous le saviez; peut-être que vous ne le saviez pas. Dans la plupart des cas, une équipe de professionnels formés joignent leurs forces pour déterminer le diagnostic de l’enfant, donc il ne faut pas oublier cela. Mais, plus important encore, ce commentaire n’est pas seulement présomptueux, il fait mal. Vous avez peut-être envie de dire: «Je vous l'avais bien dit», mais posez-vous la question suivante: Un parent veut-il vraiment entendre cela?

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3. Avez-vous essayé le thé vert?

Ou un régime sans gluten ou la flottaison en chambre hyperbare, ou bien, complétez les blancs… L'autisme et la capacité de Google ne correspondent pas toujours parfaitement. Avant de nous envoyer ce lien vers le dernier remède miracle en ligne, il convient de garder à l’esprit que l’autisme est un trouble et non une maladie. Il n'y a pas de cure. Et s’il y en avait, ne croyez-vous pas que nous serions les premiers à le savoir?

4. Ira-t-il/-elle un jour à l'université?

Ou avoir un emploi stable, être en couple, vivre de manière autonome? Encore une fois, remplissez le vide. Ce qui est vrai à propos de l’absence de traitement curatif de l’autisme, double pour un pronostic définitif. Personne ne sait ce que l'avenir réserve à un enfant du spectre. Cela inclut des experts, des googleurs invétérés et  des flashs d’informations.  

5. Quel est son talent particulier?

Qu'il s'agisse de films obsolètes comme Rain Man ou de séries télévisées plus récentes comme The Good Doctor, la culture populaire voudrait que tous croient que l'autisme s'accompagne de talents particuliers ou de pouvoirs de super-héros. C’est vrai dans très peu de cas. Comme presque tout le monde, les enfants atteints d'autisme ont leurs propres forces, mais cela ne signifie nullement qu'ils sont tous des enfants prodiges.

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6. Je ne sais pas comment vous faites.

Une variante de compliments similaires, comme«Dieu nous donne ce qu’on a la force de supporter» ou «Vous devez être un si bon parent». On sous-entend ici que les parents ont aussi des super pouvoirs. Ce que nous avons, en fait, est un travail difficile et l’espoir persistant de pouvoir continuer à faire de notre mieux.

7. Je ne pensais pas que votre enfant serait à l’aise lors de notre fête d’anniversaire.

Cela arrive invariablement trop tard - après qu'un enfant ait été laissé à l'écart d'un événement qu'il aurait pu apprécier si de simples accommodements avaient été faits. L’hypothèse selon laquelle les enfants autistes ne veulent pas d’amis et d’interaction sociale est l’un des mythes les plus déplorables liés à l’autisme. La question que vous devriez vous poser avant d'exclure un enfant autiste de votre fête est la suivante: C’est le confort de qui qui vous inquiète le plus?

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8. Ne jouez pas la carte de l’autisme.

Vraiment?!

9. Il /Elle deviendra trop grand(e) pour ça.

Comme mentionné précédemment, il n’y a aucun moyen de faire un pronostic pour un enfant autiste et, bien que certaines personnes du spectre «fassent mieux» que d’autres, personne ne peut déterminer comment ou pourquoi… ni même ce que «meilleur» signifie. Une fois encore, l'objectif de tout enfant autiste est simple et similaire à celui de tous les enfants: atteindre son plein potentiel, quel qu’il soit.

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10. Je suis vraiment désolé(e).

Si vous réfléchissez, mais qu’y a-t-il de mal à exprimer sa sympathie? Rien. Mais ce genre de commentaire a plus à voir avec le contexte et le ton qu'avec les mots eux-mêmes. Malheureusement, certaines personnes ont le chic pour faire dramatique avec même un inoffensif «Comment allez-vous?». Ça sonne comme la fin du monde. De plus, les parents ne veulent pas de pitié. Nos enfants non plus.

Alors, qu’est-ce que les parents veulent entendre?

«Que puis-je faire pour aider?» Est un bon point de départ. Assurez-vous simplement que votre offre est directe et authentique. Et, accessoirement, ne laissez pas des listes comme celle-ci vous effrayer - même s'il peut être difficile de savoir quoi dire, même si votre pied se retrouve parfois dans votre bouche, n'hésitez pas à vérifier ce que les parents vivent et laissez-les guider la conversation. Les parents d’enfants TSA sont  stressés et dépassés la plupart du temps et apprécient une oreille attentive. Laissez-les vous parler de leurs enfants surprenants, uniques et merveilleux. Ils désirent que vous ayez la chance de les comprendre et de les accepter comme eux le font.