Trucs et Bricolages

30 minutes de lecture par jour allongerait l’espérance de vie

Bonne nouvelle pour les amoureux de la lecture!

Trucs et Bricolages

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Des chercheurs de l'université de Yale affirment que les personnes qui lisent des livres pendant plus d'une demi-heure par jour voient leur espérance de vie augmentée de deux ans.

L’étude, parue dans la revue Social Sciences & Medicine et basée sur le suivi de 3 635 individus, a révélé que les personnes lisant des livres plus de 3h30 par semaine - donc d'une demi-heure par jour - ont une espérance de vie plus longue de deux ans environ. 

Le fait de lire entraînerait des modifications de comportement, telles qu'un plus grand esprit critique et une empathie plus prononcée, qui seraient des facteurs de survie.

Il y a une multitude de bonnes raisons pour lire régulièrement.Et on ne parle pas de citer Shakespeare pendant un dîner entre amis! La lecture serait un bon outil contre la dépression : c’est la bibliothérapie. 


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Des chercheurs de l'université de Yale ont entrepris une étude sur le long terme pour vérifier l'hypothèse que lire accroît la durée de vie, comme on le pense depuis un moment. 

On sait déjà que lire avec attention améliore les capacités cognitives. Une étude de 2009 a d’ailleurs insisté sur l'importance de la « lecture profonde » (« deep reading »), un processus lent et immersif qui implique une analyse profonde et une lecture critique d'un texte. La lecture profonde n'est pas exercée uniquement lors de la lecture de romans, comme l'illustrent les outils internet qui proposent d'apprendre aux enfants comment avoir une lecture attentive, concentrée et critique du flux diluvien de textes auxquels tout internaute est confronté quotidiennement.

La lecture profonde entraîne un engagement cognitif, qui est évalué sur la qualité et le degré de l'effort mental dépensé, ce qui explique une augmentation du vocabulaire, du raisonnement, de la concentration et de l'esprit critique. 

Les romans peuvent également stimuler l'empathie, la perception sociale et l'intelligence émotionnelle, qui sont des processus cognitifs associés à une meilleure chance de survie.

Au cours des études précédentes qui se sont penchées sur le lien entre la lecture et l’espérance de vie, un facteur très important a été négligé, soit le type de lecture. Un livre, dans lequel l’auteur développe plus en profondeur ses idées et ses personnages, ne fait pas intervenir le même type de lecture qu’un magazine, qui est généralement lu plus rapidement et avec moins d’attention. 

Les chercheurs ont donc différencié les lecteurs de magazines et de romans et les ont divisés en trois groupes. Soit les personnes qui ne lisent jamais, celles qui lisent moins de trente minutes par jour et finalement, celles qui lisent plus de 3h30 par semaine. 


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L’étude, qui repose sur le suivi de 3653 volontaires âgés de 50 ans et plus et considérés comme un échantillon représentatif de la population des États-Unis, a débuté en 2001 et a été menée sur 12 années. Les scientifiques ont étudié les sujets encore en vie le 31 décembre 2012, en pondérant les données en fonction de différentes variables telles que l’âge, le sexe, l’éducation, les maladies, le statut conjugal et social et l’état psychologique de chacun d’entre eux. Des tests ont été menés afin de vérifier que l’avantage de survie des grands lecteurs n’était pas lié à des niveaux de connaissances ou à des capacités intellectuelles supérieurs initiaux. Ils ont ainsi pu déterminer que les gens qui lisent des romans pendant plus de 3h30 chaque semaine avaient un taux de mortalité de 23% inférieur à celui des lecteurs moins assidus. Ce qui est probablement dû en partie à l'amélioration de leurs capacités cognitives.

Par contre, faire des mots croisés ou du sudoku n’aurait pas le même effet.  Le développement de l'empathie est une dimension très importante également, selon les auteurs.

« Le temps moyen de lecture est de 3,92 heures pour les romans, et 6,10 heures pour les magazines », indiquent les chercheurs dans l’étude, insistant d’ailleurs sur le fait que les deux pratiques ne sont pas corrélées. 

Lire des magazines était également associé à un meilleur facteur de survie, mais de manière bien moins  grande que pour la lecture de romans. Si le type de lecture n’a pas été pris en compte (les chercheurs n’ont pas fait la différence entre la lecture de romans de gare et celle d’essais, mais ils espèrent pouvoir réaliser une nouvelle étude pour examiner ce paramètre), le support ne semble pas prédominant. 

L’auteure de l’étude, Becca Levy, a affirmé qu’il est probable que certains participants ont lu des livres en ligne, sur des tablettes ou par des audiobooks.

Même s’il y a encore des études à faire sur le sujet, tout amoureux des livres sera d’accord pour inciter ses proches à lire toujours plus! Car au delà de la science, le plaisir généré par la littérature est déjà une preuve pour eux que c’est bénéfique pour la santé et la durée de vie!