5 mythes au sujet des tiques

Saviez-vous que mars est le mois de la sensibilisation aux tiques? Au Québec, on se préoccupe de plus en plus de l’essor de la maladie de Lyme, qu’elles peuvent transmettre. Mais, même si on en sait de plus en plus sur le sujet, des mythes persistent. En voici x:

1. Tiques = insectes

Malgré ce que plusieurs croient,  les tiques ne sont pas des insectes, car elles n’ont pas d’ailes, d’antennes et leur corps n’est pas segmenté en trois parties. 

Dans les faits, ce sont des arachnides, tout comme les araignées et les mites, dans la sous-classe des acariens. 

Les tiques parasitent la quasi-totalité des vertébrés et se nourrissent de leur sang.

2. Les tiques disparaissent l’hiver

Ce n’est pas le cas. Les tiques adultes peuvent être actives et chercher du sang sur un animal ou un humain aussitôt que la température extérieure dépasse 4°C, et même moins, selon certaines études. 

Les les jeunes tiques immatures (les nymphes) recherchent un hôte au printemps ainsi qu’au début de l’été, alors que les larves (les bébés de la tique) sont actives surtout pendant l’été.

3. On détecte les tiques facilement

Pas nécessairement. On peut effectivement repérer une tique adulte femelle gorgée de sang, car elle mesure de 13,5 à 16,5 mm. Cependant, quand elle est au jeûne, lorsqu’elle s’accroche  à une proie (humaine ou animale), elle fait la grosseur d’un pépin de pomme. 

La nymphe, pour sa part, mesure de 3 à 5 mm seulement, l’équivalent d’une graine de sésame. Certaines mesurent la grosseur d’une graine de pavot. De plus, elles sont susceptibles de se camoufler  dans le pelage fourni d’un chien.

4. Toutes les tiques sont susceptibles de transmettre la maladie de Lyme 

Il y a environ 900 espèces de tiques sur la Terre, dont seulement 12 au Québec pour le moment.

C’est seulement la tique à pattes noires, aussi nommé tique du chevreuil ou Ixodes scapularis, qui peut transmettre la bactérie Borrelia burgdorferi, cet agent responsable de la maladie de Lyme. 

Cela ne signifie pas que les autres espèces de tiques sont inoffensives, car certaines espèces constitue des réservoirs ou des vecteurs de virus, de bactéries et de parasites, qui causent différentes maladies humaines et animales.

5. Les tiques ne vivent qu’à la campagne

Il y a des tiques aussi en ville et en banlieue. Ces bestioles ne sont pas un problème seulement quand on part en randonné dans la forêt ou qu’on organise un pique-nique en campagne. Il faut s’en méfier partout.

Il est toutefois vrai qu’on retrouve la plupart des tiques, incluant la tique à pattes noires, dans les régions boisées,  les paillis de feuilles mortes au sol ou sur des arbustes et de hautes herbes. 

De plus, les populations de tiques s’étendent. Donc, on peut en retrouver ailleurs aussi. Sans oublier qu’elles sont susceptibles de  voyager sur le dos d’oiseaux et se débarquer dans des milieux inhabituels.

 

En ce mois de prévention, les vétérinaires québécois recommandent aux propriétaires d’animaux de compagnie de veiller à ce que ces derniers bénéficient d’une protection adéquate contre les tiques.