6 odeurs corporelles qui devraient vous alerter sur votre état de santé

Même si l’idée peut nous dégoûter, notre corps héberge une population de bactéries qui résident sur notre peau tout comme à l’intérieur de notre organisme. C'est ce qu’on nomme la « microflore endogène » et sa composition définit l’odeur corporelle. La microflore endogène est propre à chaque personne et elle peut varier à cause de différents facteurs (l’âge, l’alimentation, les hormones, les situations de stress, l’excès de sudation, etc.) mais aussi, en cas de maladies. 

Même si les odeurs corporelles sont totalement naturelles, elles peuvent parfois devenir intenses, voire nauséabondes, constituant des signes de maladies et d’infections fongiques, virales et bactériennes. C’est pourquoi il faut les prendre au sérieux au lieu de tenter de les masquer à grands coups de déodorant ou de parfum.

Voici 6 odeurs corporelles à surveiller:

1.  Les aisselles

Les aisselles sont une des parties du corps les plus riches en glandes apocrines du corps, qui sécrètent en plus de la sueur, des protéines, des hormones et des phéromones qui s’accompagnent d’une prolifération bactérienne et parfois d’une mauvaise odeur. D’où la nécessité d’une excellente hygiène et de l’utilisation de déodorant.

Par contre, si l’odeur des aisselles devient insupportable , cela peut être un signe de dysfonctionnement des glandes apocrines (bromhidrose : odeur corporelle anormale et excessive). Il faut alors consulter un endocrinologue, pour trouver une solution à ce problème socialement handicapant.

2. Les pieds 

Les pieds malodorants sont un problème commun à presque tout le monde. Ils transpirent beaucoup, étant enfermés dans les chaussures qui gardent l’humidité et favorisent la multiplication des bactéries responsables des odeurs. 

Par contre, si l’odeur des pieds est anormalement désagréable, malgré une bonne hygiène, cela indique la présence d’une mycose des pieds, due à un champignon du nom de dermatophyte.  Il faut alors traiter rapidement l’infection avec un antifongique. On peut s’aider d’huiles essentielles, de géranium, de théier ou de citronnelle.

3. L'haleine

L’halitose, soit la mauvaise haleine, est parfois due à une multiplication bactérienne orale et peut être causée par plusieurs facteurs, dont la consommation excessive de certains aliments (comme l’ail ou l’oignon), mais aussi à une mauvaise hygiène bucco-dentaire, des infections de la bouche (carie, abcès, gingivite). Mais elle peut aussi être un de problèmes de santé chroniques ou de maladies graves telles que le diabète, les infections respiratoires, etc. Si la mauvaise haleine est persistante malgré une bonne hygiène buccale, il faut consulter un dentiste ou un ORL.

4. L’urine

À la base, l’urine a une odeur forte, mais cette dernière peut changer et s’intensifier, ce qui doit nous alerter sur un problème de santé. Une forte odeur d’urine peut provenir d’une maladie rénale, un problème de prostate, une infection urinaire, une maladie hépatique ou un diabète.

5. Les cheveux et le cuir chevelu

Les odeurs de tabac, de cuisson ou de pollution, etc. sont absorbées par les cheveux. En général, un simple shampoing règle le problème.

Mais il peut arriver que le cuir chevelu développe une odeur désagréable et il n’est pas ici question d’un manque d’hygiène ou à un excès de sébum. Il peut s’agir d’une infection fongique due à un champignon du nom de Pityriasis versicolor. Ce champignon colonise le cuir chevelu et stimule une production anormale de sébum, ce qui favorise une surinfection bactérienne. En cas de démangeaisons, d’irritations, et de rougeurs, il faut immédiatement consulter un dermatologue.

6. Le vagin 

Le vagin dégage une odeur naturelle différente de celle de la peau. Cette odeur est produite par des bactéries qui y sont naturellement présentes (flore microbienne vaginale) et qui le protègent contre les infections en plus de maintenir un PH acide. Une modification de cette odeur signifie que la flore microbienne naturelle est en déséquilibre et que le PH vaginal s’est modifié. 

On doit alors suspecter une infection, surtout si la mauvaise odeur s’accompagne de pertes, d’écoulements vaginaux et de démangeaisons. Une consultation chez le gynécologue est alors de mise.