Trucs et Bricolages

7 gestes simples pour réduire notre empreinte carbone numérique

​Saviez-vous que même nos courriels sont polluants?

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De nos jours, nous sommes de plus en plus sensibilisés à notre empreinte écologique. Nous compostons, nous achetons en vrac, prenons plus souvent le vélo au lieu de la voiture, nous éteignons les lumières et nous mangeons moins de boeuf…

Mais il demeure un aspect de notre vie qui a aussi son incidence sur notre environnement, sans que nous y pensions.

Il s’agit de l’empreinte carbone numérique. Eh oui! Elle est invisible, mais bien réelle et nous pourrions presque tous plaider coupables à ce niveau!

Le digital réduit énormément notre consommation de matière première, c’est vrai, mais ce qui est digital n’est pas automatiquement écolo!

Premièrement, on utilise un appareil électronique pour se connecter : un ordinateur ou un téléphone, qui a dû être évidemment fabriqué et qui est rempli de métaux rares. 

Mais aussi, parce que toutes les données que nous échangeons  sont entreposées dans de gigantesques centres de données, qui sont situés un peu partout dans le monde. Il faut donc de l’énergie pour faire circuler une donnée entre le centre de données (data center) et l’appareil qui la demande, mais surtout une énorme masse d’énergie pour refroidir ces centres. Certains petits projets de récupération de la chaleur produite ainsi voient le jour, mais il ne faut pas se bercer d’illusions; ce sont des gouttelettes dans un océan de gaspillage d’énergie!

Il faut savoir:
– Un centre de données de taille moyenne consomme autant qu’une ville de 200 000 habitants.
– Les 100 sites français les plus visités consomment l’équivalent de plus de 3000 foyers.
– Une pièce jointe dans un courriel de 1 MO produit 19g de CO2.

- Interroger un moteur de recherche produit 10 g à chaque requête.
– En 2015, 10 milliards de courriels étaient échangés chaque heure dans le monde et consommaient l’équivalent de 4000 aller-retour Paris New York en avion.
– Internet consomme environ 120GW/h, soit l’équivalent de 120 centrales nucléaires (oui, ça fait peur).

Mais que peut-on faire pour améliorer la situation? Il existe de petits gestes tout simples qui permettent de réduire considérablement le poids énergétique et l’utilisation de matières premières de nos activités numériques.


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1. Faire attention au matériel
Produire un appareil électronique demande énormément d’énergie, de l’extraction des matières premières aux transports. Utiliser son ordinateur tant qu’il fonctionne, le faire réparer au lieu de le changer à la moindre faiblesse, réduit l’impact de notre utilisation du numérique.
Il est aussi possible d’acheter éthique dès le départ. Du côté des mobiles, Fairphone propose un téléphone à un prix abordable et juste, composé de pièces interchangeables avec un simple tournevis et fabriqué avec des métaux extraits dans des conditions humainement convenables. Les pièces de rechange se commandent sur le site internet. 
Du côté des ordinateurs, voici deux marques plutôt éthiques:
PIQO Foundation, une association qui propose des ordinateurs simples, compacts et peu chers, qui utilisent Linux et des logiciels gratuits, et qui consomment bien moins qu’un ordinateur classique.
Why!, une entreprise suisse qui conçoit ses ordinateurs pour une durée de vie maximale. Ici, un peu sur le modèle du Fairphone, tous les composants (à l’exception de la carte mère) peuvent se changer avec un tournevis.

2. Faire un tri dans la boite de courriels

Saviez-vous que tous ces courriels qui dorment dans votre boitre de courriels consomment de l’énergie? Alors il vaut mieux  supprimer les courriels indésirables et vider la corbeille! Supprimer 30 courriels permet d’économiser l’équivalent de la consommation d’une ampoule électrique allumée toute une journée! (De quoi faire réfléchir les gens qui conservent 10 000 courriels!)
On peut aussi se désinscrire des infolettres qui ne nous intéressent plus: ça fera des courriels en moins d’envoyés et d’entreposés et en plus, cela évite  d’avoir à les supprimer sans les lire comme à chaque fois.
Il existe même des sites internet qui font le boulot à notre place! Clean fox (en français) aide à faire du tri dans la boite de courriels et permet de se désinscrire en masse des infolettres.
Il y a aussi Unroll (en anglais) pour se désinscrire des infolettres.

3. Réduire la taille des courriels
Plus un courriel est lourd (beaucoup de texte, d’images, de destinataires…), plus l’envoyer sera un acte énergivore! Il vaut mieux supprimer le fil des conversations précédentes lors d’un envoi d’une réponse, par exemple. Il vaut mieux inclure des pièces jointes que lorsqu’elles sont indispensables et joindre un lien vers le document en question, s’il est hébergé à un endroit accessible au destinataire. 
Il faut aussi savoir que les signatures de courriels gigantesques avec des images immenses, c’est « out »!  Ça alourdit les courriels, c’est emmerdant pour les récipiendaires et en plus ça donne l’impression d’un ego démesuré.
Il existe aussi des boites de courriels qui s’efforcent de diminuer la consommation d’énergie des envois, en faisant la compression de fichiers. Comme Newmanity, entre autres.

4. Laisser tomber le Cloud
Le Cloud est un « nuage virtuel » dans lequel on peut mettre des données, comme des photos, par exemple. Celles-ci seront accessibles de n’importe quel appareil relié à Internet. Cela veut dire qu’au lieu que les photos soient dans la mémoire d’un téléphone ou d’un ordinateur, elles sont entreposées sur un serveur, dans un centre de données. C’est beaucoup d’électricité consommée pour garder des photos qu’on oublie souvent de regarder! On peut utiliser un disque dur externe pour conserver nos données. Il ne consomme pas du tout d’énergie lorsqu’il est débranché et très peu pour afficher les photos sur un ordinateur quand il est branché.


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5. Changer de moteur de recherche
Que diriez-vous de cesser de donner toujours plus de puissance à Google, qui sait déjà tout de nos vies et qui s’enrichit un peu plus à chacune de nos recherches sans rien redonner en échange  à la planète ou à la société?
Voici deux alternatives responsables:
Ecosia:  Cette compagnie,  basée en Allemagne, utilise une partie des revenus générés par la publicité pour planter des arbres et donc lutter contre la déforestation.
Lilo: Chaque recherche via ce moteur fait gagner des gouttes, qu’on peut ensuite attribuer à un projet social et/ou environnemental. On est libre de choisir parmi la liste des projets soutenus par Lilo. Le principe est un peu le même : une partie des revenus publicitaires générés par les recherches financent les projets en fonction du nombre de gouttes qu’ils reçoivent.

6. Utiliser les favoris pour les sites préférés
Le fait de visiter un site internet via ses favoris provoque 4 fois moins d’émission que de passer par une requête sur un moteur de recherche. La requête va solliciter un serveur, situé vraisemblablement à l’autre bout du monde. Mettre des sites en favori ne prend que quelques secondes!

7. Éteindre et débrancher

Oui, nos appareils électroniques consomment lorsqu’ils ne sont pas allumés. Certains ont même des diodes lumineuses qui continuent à briller alors que ça ne sert à rien du tout!  Alors on éteint complètement l’appareil quand on ne l’utilise pas. Il faut aussi savoir que tous les chargeurs de nos téléphones et ordinateurs portables continuent à consommer un peu, même quand ils ne sont pas reliés à leur appareil. Là encore, un tout petit geste évite bien du gaspillage. Il faut débrancher tous ces chargeurs!