Trucs et Bricolages
8 choses qu'il faudrait éviter avec un enfant autiste
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8 choses qu'il faudrait éviter avec un enfant autiste

Des suggestions pour aider les jeunes qui vivent avec un trouble du spectre de l'autisme

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Il y a encore assez peu de temps, le monde de l'autisme était fortement méconnu.  Heureusement, les choses évoluent et plusieurs tabous tombent. 

Toutefois, tout le monde ne sait pas pour autant comment bien réagir dans certaines situations et comment éviter des désagréments. Quand on est neurotypique, cohabiter ou travailler auprès d’une personne autiste est un apprentissage de tous les instants.

Pour vous aider à mieux comprendre cet univers qu’est le TSA (trouble du spectre de l’autisme), voici 8 conseils sur ce qu'il faudrait éviter.


1. Trop de bruit

Une trop grande quantité de bruits et un volume trop élevé peuvent envahir l’enfant et lui nuire dans ses activités.

Cela passe par aux conversations dans un endroit public aux sons extérieurs comme ceux extérieurs ou du vent. Mais il peut aussi s'agir de tout petits bruits que les personnes neutotypiques (non TSA) ne perçoivent pas tant ils sont familiers: la trotteuse d'une pendule, un goutte à goutte de robinet, la machine à café dans un restaurant… Ces sons peuvent être très invasifs pour une personne autiste.


2. Trop d'informations visuelles

Comme pour les sons, les éléments visuels peuvent être une surcharge d'informations pour l'enfant autiste. Il ne parviendra pas à fixer son regard sur une tâche ou un objet, car il sera envahi par cette multitude d’informations qu'il ne parvient pas à hiérarchiser de la même façon que les personnes non autistes. Des couleurs et des objets sobres permettant de se repérer et étant utiles sont donc à privilégier.


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 3. Un espace trop ouvert

Les enfants autistes, ou rencontrant des difficultés de concentration et d’apprentissage ontplus de facilité à fixer leur attention et à être plus sereins dans des espaces qui n'offrent pas un champ visuel trop large. Par contre, un espace vide et silencieux, mais trop vaste peut également être problématique. Les espaces cloisonnés et si possible associés à une fonction précise de manière explicite, seront toujours plus aidants.


 4. Trop de paroles

On veut bien faire en inondant un enfant de stimulation et d’encouragements, mais pour un enfant autiste, ça revient à le noyer!

Le fait de mettre des mots sur nos actions est très important, mais en général, il ne faut pas répéter inlassablement une consigne, ou la reformuler, face à l'absence de réponse. Il suffit parfois d'attendre un peu. Il vaut mieux dire les choses clairement,  en utilisant une syntaxe et un vocabulaire simples, une fois, quitte à s'appuyer sur des supports visuels, et laisser à l'enfant le temps d'assimiler le discours.


5. Trop de socialisation

Le « vivre ensemble » de nos sociétés occidentales n’est pas vraiment compatible avec le fonctionnement des personnes autistes. Comme le disait Sartre « l'enfer, c'est les autres », et les personnes autistes seraient probablement d’accord. Échanger et agir selon les attentes des autres requiert un traitement de l'information qui n'est pas toujours possible de manière spontanée. 

La profusion d'informations sensorielles que représente la vie en collectivité peut surcharger l'enfant et le pousser à s’isoler. 

Il ne faut  jamais vivre cela comme une « défaite »  lorsque l'enfant s’isole dans un espace rassurant,  mettant temporairement entre parenthèses cette « invasion ».


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6. Une absence de planification

L'imprévu fait partie de ces choses qui sont tant à combattre qu'à cultiver avec un jeune autiste.  S’il doit s'adapter à un changement dans sa routine, modifier un rituel, ou renoncer à une activité prévue, l’enfant peut devenir fortement anxieux.

Mais petit à petit, il est possible d'intégrer cette notion d'imprévu à l'aide de repères visuels qui intègrent ce moment de flottement au déroulement de la journée. Si possible, avertir l’enfant du changement quelques heures à l’avance ou prévoir des « activités de secours » correspondant aux intérêts de l’enfant.


7. Trop de matériel 

De nos jours, nous sommes bombardés d’offres de jeux et d’outils de stimulation au design tellement attrayant!  Mais un espace trop encombré n’est pas aidant pour un autiste. Faire abstraction de tout ce qui est autour est un défi constant pour lui. 

Nous l'avons vu, le langage ne permet pas systématiquement de donner du sens à l'environnement, même si c'est une chose vers laquelle il faut tendre. Alors, lorsqu’on prévoit une activité avec un autiste, il vaut mieux ne mettre en place que ce qui sera utilisé pour la tâche ou le jeu.


8. Des réponses changeantes

Évoluer près d’enfants TSA  nous demande de l'adaptation et de la souplesse.  Mais si la souplesse intellectuelle et l'ouverture d'esprit sont nécessaires, il peut être contreindiqué de donner des réponses variables ou  contradictoires à des comportements indésirables identiques. Sans être rigide, il faut veiller à conserver une certaine constance dans nos réponses aux situations problématiques.


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À retenir:

Avec une personne autiste, il faut:

  • Réduire les stimulations au minimum

Selon la sensibilité propre à chaque enfant, une vigilance particulière doit être accordée à certains types de stimulations, 

Un environnement épuré constituera une bonne base pour le bien être de l'enfant et sa progression. 

  • Identifier et anticiper les éléments qui sont à risque de  perturberl’enfant.
  • Avancer avec patience et simplicité en se fixant des objectifs modestes.

Ces attitudes constructives poseront les jalons d'un quotidien le plus serein possible entre autistes et neurotypiques.


Source: classespe