Afin d'assurer la sécurité de nos enfants, voici ce qu'il faut leur enseigner à faire en présence d'étrangers

On dit toujours aux enfants de ne pas parler aux étrangers afin de prévenir les enlèvements. Pourtant, dans les faits, ce sont presque toujours des personnes connues des enfants qui les kidnappent!

Sans oublier qu’un enfant qui se méfie de tous les étrangers peut mettre ainsi sa sécurité en danger... Comme ce garçon de 11 ans qui s’était perdu en 2005 dans la nature en Utah et qui s’est caché pendant quatre jours au lieu de se faire voir par les gens qui participaient à une battue pour le retrouver, car on lui avait trop bien appris que les étrangers pouvaient essayer de le « voler ». Heureusement, on a fini par le rencontrer, mais cette anecdote aurait pu se terminer beaucoup plus mal.

Avoir peur des étrangers peut empêcher les gens à se développer socialement et à développer le jugement nécessaire pour gérer certaines situations embêtantes ou dangereuses.

En cas de problème, un étranger peut sauver la vie de votre enfant.

Dans la grande majorité des enlèvements, l’adulte qui pose l’acte est connu de l’enfant. Les enfants doivent donc apprendre à identifier les gens de confiance et développer la capacité de juger le genre de personnes étrangères qu’il est plus sûr d’approcher en cas de besoin.

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Il faudrait donc arrêter avec la vieille règle « Ne parle jamais aux étrangers ». Cette dernière peut porter à confusion. Puisque les adultes parlent souvent aux étrangers (sur la rue, au magasin, en voyage…), il se peut que les enfants ne sachent pas comment différencier un étranger à une personne connue.  Un enfant peut aussi se dire qu’une personne qui semble désagréable par ses mimiques, son attitude ou son apparence générale peut être méchante et dangereuse alors qu’une personne souriante et séduisante peut être digne de sa confiance. C’est ce genre de logique que peut avoir un jeune enfant.

Alors, comment les parents peuvent-ils prévoir un enlèvement ou une agression?

Dans le cas de jeunes enfants, il n’y a rien qui puisse remplacer une proche surveillance. Les enfants d’âge préscolaire ne savent pas encore concevoir la notion de risque, donc ils peuvent agir de façon impulsive.

Les enfants doivent acquérir des habitudes et des attitudes qui les protégeront des menaces et des dangers réels auxquels ils doivent faire face.

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Voici ce qu’il faut apprendre aux enfants:

Si un enfant est perdu ou en danger, il doit rester au même endroit, ou trouver l’endroit sécuritaire le plus proche, si la position initiale est risquée.

Ensuite, il doit tenter d’attirer l’attention et attendre que quelqu’un vienne à son secours.

Lorsque votre enfant a commencé l’école (ou avant s’il en est capable), enseignez-lui son nom, son adresse et votre numéro de téléphone au cas où il se perdrait.

Si quelqu’un le rend mal à l’aise, qu’il s’agisse d’un proche ou non, il faut enseigner à l’enfant à se fier à son instinct et à aller voir un adulte à qui il fait confiance pour en parler.

Enseigner à votre enfant à repérer les gens à qui se fier en premier lieu s’il se perd ou se sent en détresse. Comme: un policier en uniforme, les employés d’un magasin ou d’un restaurant, une personne derrière un kiosque d’information ou une maman avec ses enfants.

Pour le pratiquer sans non plus l’effrayer, jouez à «Que faire si?». Il s’agit de lui présenter des scénarios éventuels, comme le fait de se perdre dans un centre d’achat, de se faire aborder dans un parc,  offrir un tour en voiture par un étranger…

De nombreuses familles utilisent des mots de passe. Les enfants demandent à quiconque prétend venir les chercher de la part de leurs parents, par exemple, de leur donner le mot de passe convenu en famille préalablement.

Le Conseil canadien de la sécurité encourage les parents à communiquer des messages positifs appropriés à l’âge de leurs enfants au sujet de la sécurité, en gardant en tête la perception du monde que peut avoir un enfant, qui peut différer de celle des adultes.