Avertissement important aux parents: de plus en plus d’enfants empoisonnés par des sachets de détergent

Dans la province de Québec tout comme aux États-Unis, de plus en plus d’enfants de plus de 5 ans sont empoisonnés par les sachets de détergent pour la lessive, dont la popularité ne cesse de grandir. Le nombre d’enfants de plus de cinq ans qui en ont été victimes a explosé d’au moins 300% depuis quelques années.

Des chercheurs de l’hôpital pédiatrique Nationwide, en Ohio, ont noté une augmentation de 300% des expositions chez les enfants de plus de six ans entre 2012 et 2017. Deux enfants de moins de deux ans sont décédés pendant cette même période.

Même constat au Québec. Le Centre antipoison révèle que la province est passée de huit expositions chez les plus de cinq ans en 2014 à 38  pendant l’année 2018. Une augmentation de 375%.

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Ce type de sachets pour la lessive a fait son apparition sur le marché en 2012. Leur look coloré les rendait attrayants et plusieurs incidents d’enfants se sont empoisonnés en les croquant comme des bonbons. 

Il faut savoir que ces sachets contiennent des produits chimiques toxiques, qui peuvent affecter le système nerveux central et le système respiratoire. Ces produits peuvent aussi causer des blessures graves aux yeux, ainsi qu’aux poumons.

Sans oublier le fameux «Tide Pod challenge» , qui a fait son apparition à la fin de 2017. Des adolescents se lançaient le défi de mordre dans ces sachets et d’en publier la preuve en ligne, sur les réseaux sociaux.

«C’est difficile pour moi de dire ce qui est derrière (l’augmentation de 375%), puisqu’on ne peut pas distinguer ce qui est huit ans de ce qui est 18 ans. Mais certainement le « Tide Pod challenge » est un phénomène dont l’envergure augmentait et pour lequel on a envoyé plusieurs messages de prévention. (…) L’idéal est de ne pas avoir ces produits-là à la maison si on est capables d’utiliser autre chose », a affirmé la docteure Maude St-Onge, directrice médicale du Centre, la

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Toutefois, les expositions à ces produits chez les moins de cinq ans ont reculé de près de 34%. Elles sont passées de 148 à 98, ce qui est encourageant, selon la docteure St-Onge.

Le nombre d’enfants qui se sont empoisonnés aux États-Unis entre 2015 et 2017 a chuté de 18%, une réduction que les auteurs d’une nouvelle étude qualifient  par contre d’«inacceptable».

L’étude en question rapporte que les centres antipoison du pays ont reçu près de 73 000 appels concernant ces sachets entre 2012 et 2017. Cela équivaut à environ un appel toutes les 42 minutes. 92% de ces appels concernaient des enfants de moins de six ans.

Les auteurs de l’étude en question ont affirmé dans le journal médical Pediatrics qu’il faudrait «renforcer les normes actuelles en matière de sécurité des produits pour réduire encore davantage les expositions».

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Chez nous, les deux plus grands hôpitaux pédiatriques du Québec décrivent un phénomène «rare».

«Nous ne suivons pas spécifiquement ce type d’intoxication/ingestion. (…) Je peux vous assurer que c’est relativement rare. Puisque la majorité des ingestions aux savons ne sont pas dangereuses, la majorité des cas sont traités en préhospitalier par le Centre antipoison du Québec», a écrit le docteur Antonio D’Angelo, chef du département de pédiatrie d’urgence du CHU Sainte-Justine.

Idem du côté de l’Hôpital de Montréal pour enfants, qui a relevé un maximum de quatre cas par année entre 2013 et 2018, dont un seul cas par année en 2014, 2015 et 2016.

La prudence demeure tout de même de mise, car personne ne veut que son enfant fasse partie d’un de ces cas!

Continuons donc de ne pas laisser ces sachets à la portée des tout-petits, ais aussi des plus de 5 ans!