Coronavirus: 5 conseils de psy pour ne pas céder à l'anxiété

Le monde fait actuellement face à une situation inquiétante, qui peut susciter chez bon nombre de gens une grande anxiété. La pandémie de la COVID-19 est du jamais vu dans notre monde moderne et nous sommes tous fragilisés au niveau émotif. Il ne faut pas pour autant céder à la panique. C’est pourquoi la bien connue psychologue et conférencière québécoise Rose-Marie Charest a partagé quelques pistes pour aider les gens à ne pas se laisser dépasser par l’incertitude en cours et par la peur. Les voici:

1. Demeurer dans le moment présent

Comme les informations changent chaque jour (voire chaque heure), il faut la traiter au fur et à mesure.

Oui, on doit se préparer dans une certaine mesure. Cependant, il ne faut pas anticiper et commencer à imaginer des scénarios catastrophes. On doit mettre les choses en perspective et se souvenir que nous  sommes  bien équipés face à la crise, à tous les égards.

« Rappelez-vous qu’en général, nous avons un bon système immunitaire et que le Québec a un très bon système de santé », affirme la psychologue.

De plus, comme le gouvernement a confirmé que nous ne sommes pas menacés par les pénuries. 

« Peut-être n’aura-t-on plus notre sorte de yogourt préférée ou notre sorte de lait, mais on en aura quand même », mentionne-t-elle.

Rose-Marie Charest indique qu’« il ne faut surtout pas interpréter les décisions prises par les gouvernements et les précautions qui sont prises comme le signe qu’on a tous une forte probabilité d’attraper la COVID-19 ». 

Nous sommes en mode précaution, pas au bord de la catastrophe.

2. Se tenir occupés et maintenir une routine

L’humain a besoin de se sentir efficace. 

« Pouvoir cocher des choses, se libérer d’une charge mentale, c’est un très bon antidépresseur psychologique », selon la psychologue.

C’est donc le moment de faire le ménage du garage, de trier les courriels et le garde-robe. On a aussi du temps pour faire de l’exercice physique. On peut sortir marcher, si on est en forme.

Si on a des enfants, il est important de tenter de maintenir une routine, car comme le dit madame Charest,  « La routine est source de sécurité pour tous. »

3. Accepter la petite anxiété qu’on ressent

« C’est normal de ressentir une petite anxiété. Ce qu’il faut éviter, c’est de se laisser envahir par elle », rappelle madame Charest.

Selon elle, on doit garder en tête que le « risque zéro » n’existe pas dans la vie. On est et on a toujours été à risque d’attraper une méchante grippe ou autre chose.

On doit s’observer. Si on se sent irritable, si on crée beaucoup de conflits autour de soi, on peut constater que tout cela peut provenir de notre anxiété. Alors on s’attaque à des tâches simples, on regarde des films amusants…

4. Faire preuve de souplesse

En cette période de promiscuité forcée, avec le conjoint, les enfants, on est plus « collés » que jamais. Tout le monde devra donc faire preuve de souplesse.

Avec les enfants, on peut se montrer un peu moins rigide. Oui, ils peuvent se coucher un peu plus tard. Il se peut aussi que les heures de repas varient plus qu’à l’habitude. Et que les jeunes soient plus longtemps devant un écran. « Mais encore une fois, il faut maintenir une routine, ne pas leur laisser la tablette à volonté ou se coucher à n’importe quelle heure », rappelle madame Charest.

5. Maintenir des contacts étroits tout en préservant son espace vital

En ce moment, les personnes âgées et les patients dans les hôpitaux sont plus isolés que jamais. Pour ces personnes comme pour tout le monde, il est important de maximiser les contacts téléphoniques. « Pas seulement pour des raisons de sécurité ou pour s’assurer que tout le monde va bien, mais par plaisir, aussi », mentionne la psychologue.

Mais en parallèle, tout le monde a également besoin de son espace vital et d’avoir du temps pour soi.