Covid-19 et masques en tissu: les recommandations en matière de lavage changent

Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, les recommandations au sujet du port du masque ainsi que de son entretient on changé à quelques reprises.

Jusqu’à tout récemment, l’avis officiel des  autorités politiques et sanitaires  était qu’il fallait nettoyer les masques en tissus à une température de 60 °C. Or, voici que l’Académie nationale de médecine (en France) a expliqué cette semaine que le lavage des masques en tissu réutilisables à 60 °C n'est « pas justifié »

Selon l’Académie, les masques destinés au grand public « peuvent être lavés à la main ou en machine, avec un détergent, comme le linge de corps ».

Elle a aussi tenu à rappeler « des règles faciles à comprendre » concernant les couvre-visages de protection, qui sont obligatoires en public pour lutter contre la transmission du coronavirus.

« Les indicateurs épidémiologiques actuels laissant prévoir une situation épidémique prolongée, il devient nécessaire d'intégrer le port du masque dans les gestes quotidiens en le rendant compréhensible, acceptable et routinier », a indiqué l’Académie par communiqué.

La règle de la température de 60 °C n'étant ne serait donc pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains, a donc affirmé l’organisation, qui rappelle que les masques peuvent être utilisés après  chaque cycle de lavage-séchage et ce, tant que leurs qualités (soit un bon maillage du tissu et l’intégrité des brides) ne sont pas altérées et même si la majorité des masques en tissu sont homologués pour 10, 20 ou 50 lavages maximum.

Toutefois, l’Académie rappelle que les masques « doivent être changés lorsqu'ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d'une journée ». 

Elle souligne également que porter le masque protège les autres et que c’est un geste altruiste dont l'efficacité collective est certaine quand tout le monde l'applique.

Même si une quantité phénoménale d’informations contradictoires circule au sujet des masques, ce qui entretient la confusion générale,  l’Académie recommande « que l'obligation du port du masque, systématiquement associée aux mesures de distanciation, soit instaurée dans tous les lieux publics, clos et ouverts, selon des règles faciles à comprendre, à appliquer et à contrôler » et « qu'une information claire et simplifiée sur l'usage des masques soit largement diffusée ». (Notons qu’au Québec, à l’heure actuelle, le port du masque n’est pas obligatoire dans les lieux extérieurs).

Tout comme le Haut conseil de la santé publique (HCSP) (France), l’Académie prône l’usage de masques réutilisables  dans l'espace public, « pour d'évidentes raisons économiques et écologiques ».

L’Académie recommande de garder les masques jetables, dits « chirurgicaux », pour les « activités de soins » et « les personnes malades ou en isolement ». « Si les masques alternatifs ont des performances légèrement inférieures à celles des masques chirurgicaux en termes de filtration et d'étanchéité, ils offrent généralement de meilleures qualités de confort et de + respirabilité + », conclue-t-elle.