Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, on entend chaque jour parler de la fameuse distanciation physique (ou distanciation sociale). Plusieurs pays ont décrété que pour le moment, les gens devaient demeurer à 1 ou 2 mètres de distance les uns des autres afin de lutter contre la propagation du virus.
Mais tout le monde ne veut pas respecter cette demande, malgré les avertissements répétés des autorités. La science s’est penchée sur cette question.
Une étude a analysé quels sont les facteurs cognitifs qui affectent les personnes lors du respect des règles de soins contre le coronavirus. Il s’est avéré que la mémoire à court terme avait une relation étroite avec les bonnes habitudes.
Une étude menée par la National Academy of Sciences a révélé que les personnes qui s'engagent dans la distanciation physique de manière appropriée ont une meilleure capacité de mémoire de travail, ce qui peut se traduire par plus d'intelligence.
Selon Science Direct, «la mémoire de travail fait référence à la capacité de conserver et de manipuler de manière sélective des informations pertinentes pour un objectif, sans être distrait par des informations non pertinentes à de courts intervalles».
La capacité de mémoire de travail est celle qui retient les informations dans l'esprit pendant de brefs moments et est liée à l'intelligence, à la compréhension et à la résolution de problèmes.
Ce type de mémoire pourrait affecter la manière dont les gens reçoivent les informations favorisant la distanciation et les normes de soins face au coronavirus.
Parce que les gens sont exposés à plusieurs types d'informations liées au même sujet, il est possible d'oublier des informations importantes et de faire des erreurs de distanciation.
Ainsi, les personnes qui se conforment sont plus conscientes des avantages que la distanciation physique apporte.
L'étude a analysé 850 participants, à qui on a demandé de remplir des questionnaires évaluant leur personnalité et leur capacité cognitive. Les données démographiques et la distance physique que ces individus ont respectée ont été étudiées.
On a constaté que la mémoire de travail était largement liée au respect de la distance physique.
On pense que leur capacité de mémoire de travail pourrait prédire les comportements des participants dans toutes situations, quel que soit leur niveau d'éducation, leur revenu ou leur humeur.
L'étude a mis en évidence que la distanciation physique est une décision qui demande effort et mémoire, par opposition à une habitude sociale qui ne dépend pas de la cognition du moment.
Les chercheurs ne visaient pas à savoir qui était le plus intelligent, mais plutôt à trouver des moyens par lesquels les gens peuvent recevoir des informations et les comprendre efficacement.
Ils suggèrent que les campagnes publicitaires doivent être concises et extrêmement brèves, pour éviter que les gens se surchargent d'informations et commettent des fautes inconscientes en matière de distanciation et de soins personnels.
