Trucs et Bricolages
COVID-19: une étude explique pourquoi il ne faut pas marcher, courir ou faire du vélo à proximité les uns des autres.
capture d'écran Facebook  

COVID-19: une étude explique pourquoi il ne faut pas marcher, courir ou faire du vélo à proximité les uns des autres.

La distance de 2 mètres serait en fait efficace plutôt à l'intérieur, ou par faible vent.

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Depuis le début de la pandémie, on parle de distanciation sociale. On demande aux gens de ne pas s’approcher à moins de 1 ou 2 mètres (selon les pays) d’une autre personne.

Plusieurs personnes, qui respectent ces distances, sortent donc marcher, jogger ou pédaler dans leur quartier, histoire de garder la forme et de s’oxygéner. Mais il semble que les distances à conserver lors de ces activités devraient être plus grande, selon une recherche belgo-néerlandaise qui a été menée par la KU Leuven (Belgique) et la TU Eindhoven (Pays-Bas). 

La règle typique de distanciation sociale de 1 et 2 mètres préconisée par plusieurs pays semble efficace quand on est à l'intérieur ou même, à l'extérieur par vent faible. Toutefous, quand on va se promener, courir ou faire du vélo, il vaut mieux être plus prudent…

Quand une personne respire, éternue ou tousse lors d’une course, les particules demeurent dans l'air. Ce qui fait que la personne qui court derrière traverse ce nuage de gouttelettes!

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion en simulant l'occurrence de particules de salive de personnes pendant le mouvement (marche et course), ceci à partir de positions différentes (côte à côte, en diagonale les unes derrière les autres et directement les unes derrière les autres). 

En temps normal, ce type de modélisation est utilisé afin d’améliorer le niveau de performance des athlètes, puisque rester dans l'autre courant d'air est très efficace. Mais en ce qui a trait à la COVID-19, la recommandation des scientifiques ayant mené cette recherche est de demeurer en dehors du sillage.

Les résultats du test sont représentés dans des animations et des visuels. Le nuage de gouttelettes laissé par une personne qui pratique ces activités est clairement visible.

 «Les personnes qui éternuent ou toussent répandent des gouttelettes avec une force plus importante, mais aussi les personnes qui respirent simplement laissent des particules derrière elles». Les points rouges de l’illustration représentent les plus grosses particules, qui créent le plus grand risque de contamination, tout en tombant également plus rapidement, cependant. 


KU Leuven en TU Eindhoven

«Mais lorsqu'ils traversent ce nuage, ils peuvent toujours atterrir sur vos vêtements», selon le professeur Bert Blocken, qui a participé à l'étude en question.


 KU Leuven en TU Eindhoven

Dans les simulations, il apparaît que l'éloignement social jouerait moins un rôle pour 2 personnes dans un environnement peu venteux en courant / marchant côte à côte. Les gouttelettes atterrissent derrière elles. Lorsqu’on est positionné en diagonale les uns derrière les autres, le risque d'attraper les gouttelettes du coureur de tête est aussi moins élevé. Le risque de contamination est le plus grand quand les gens sont juste derrière les uns dans les autres, dans le sillage de chacun.

Sur la base de ces résultats, les chercheurs  pensent que pour marcher, la distance des personnes se déplaçant dans la même direction sur une ligne doit être d'au moins 4 à 5 mètres. Pour la course et le vélo lent, elle doit être de 10 mètres et pour le vélo plus intense, d'au moins 20 mètres. 

De plus, si on dépasse quelqu’un, on conseille de se trouver déjà dans une voie différente à une distance considérable. Par exemple: 20 mètres pour faire du vélo.

En conclusion, l’activité physique demeure importante, mais il vaut mieux se distancier plus amplement les uns des autres.

Source: medium.com