Une idée à imiter?
La pandémie du coronavirus a chamboulé la vie de tout un chacun. Mais pour les personnes âgées, le quotidien peut être encore plus dur. Pour leur sécurité, on les isole énormément, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas recevoir la visite de leurs familles…
Or, la détresse psychologique qui peut s’installer peut avoir des conséquences assez virulentes elle aussi…
Que faire alors?
Dans la région de la Loire, en France, les responsables d’une maison de retraite ont eu une idée.
La maison de retraite municipale de Roche-la-Molière a demandé à un menuisier local de construire dans le but de permettre aux familles de visiter leurs proches malgré le confinement.
Cette « zone d’échange » est installée à l’entrée de la résidence et permet d’accueillir un nouveau visiteur toutes les demi-heures.
On offre donc aux 92 familles des pensionnaires des lieux à venir leur parler, chacun se trouvant devant une vitre en plexiglas.
Le maire de Roche-la-Molière, monsieur Éric Berlivet, a expliqué le but de l’initiative et son fonctionnement:
« On propose des rendez-vous d’une période de 20 à 30 minutes tout au long de la journée. À chaque visite, on désinfecte les sièges, les vitres complètement des deux côtés et on recommence afin que chacun puisse avoir un contact et un moment d’intimité, d’échange avec la famille ».
Le fils d’une des résidentes de cette résidence non médicalisée, Patrick Soares, s’est dit soulagé d’avoir pu visiter sa mère, qu’il n’avait pas pu voir depuis plus d’un mois.
« On a beau téléphoner tous les jours ou presque, ça ne remplace pas la vue de la personne, et puis ça fait un contact plus chaleureux. C’est un moment particulier, c’est un moment difficile, il y a de l’émotion, je l’ai vu avec ma mère. Je ne sais pas s’ils ont pris conscience de ce qu’il se passe », a-t-il confié.
Le directeur de l’établissement, Gilbert Mounier, a expliqué que le parloir improvisé connait beaucoup de succès.
« L’endroit fait caisse de résonance, ce qui permet, même sans hygiaphone, de bien s’entendre de part et d’autre de la séparation transparente à travers laquelle on peut se montrer des photos ou en prendre », a-t-il assuré.
D’autres établissements réfléchissent à des façons de permettre aux personnes âgées de conserver des liens avec leurs familles.
Mercredi dernier, la directrice générale du groupe de maisons de retraite Korian, a plaidé en faveur de visites en plein air, dans le but de rétablir un « minimum de liens sociaux entre (les) résidents et leurs proches ».
En France, bon nombre d’ initiatives solidaires émergent, pour soutenir les personnes âgées résidant en Ehpad (équivalent français des CHSLD québécois) pendant cette période de crise sanitaire.
Ainsi, à Paris, des cousins on imaginé l’opération « une lettre, un sourire » (1lettre1sourire.org), qui permet d’envoyer des lettres à des personnes âgées.
Pour sa part, la mairie de Cambrai invite les enfants à réaliser des dessins pour les personnes âgées. On collecte les petits chefs-d’œuvre et on les imprime. Ensuite, on isole les dessins pendant 48 heures, par précaution, avant de les faire parvenir aux destinataires.
À Fourmies, on met des tablettes à la disposition des ainés qui peuvent ainsi au moins voir leurs proches, même si virtuellement.
Que pensez-vous de ces idées?