Des médicaments prescrits à certains bébés pourraient doubler les risques d’allergies alimentaires

D’après une étude publiée par JAMA Pediatrics, les bébés à qui l’on donne des antiacides courent beaucoup plus de risques de développer des allergies.

Des chercheurs américains ont étudié les dossiers médicaux de 792 130 tout-petits couverts par un programme public d'assurance. Ils se sont aperçus que les enfants qui s'étaient fait prescrire des antihistaminiques H2 ou des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), deux types de médications utilisés pour le traitement du reflux gastrique, étaient minimalement deux fois plus à risque de développer une allergie alimentaire, particulièrement celle au lait de vache.

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Cette classe d’antihistaminiques H2 inclut notamment la ranitidine (Zantac), la cimétidine (mis en marché au Québec sous le nom de Mylan-Cimetidine), la famotidine et la nizatidine (Pepcid). Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) incluent quant à eux le lansoprazole,  l'oméoprazole, le pantoprazole, le rabéprazole, l'ésoméprazole et le dexlansoprazole.

Les scientifiques se sont aussi penchés sur la prescription d'antibiotiques. Ils en sont venus à la conclusion que les enfants ayant reçu au minimum un traitement d’antibiotiques avaient  14% plus de risque de souffrir d'allergies alimentaires et étaient beaucoup plus sujets à subir des chocs anaphylactiques.

Les effets des antiacides et des antibiotiques sur la flore intestinale pourraient expliquer cette corrélation, selon eux.

Dans une entrevue avec le New York Times, le Dr Cade M. Nylund, coauteur de l'étude, a mis les pédiatres en garde contre la surprescription de médicament aux bambins. 

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«Un enfant qui régurgite n'a pas nécessairement une maladie qui nécessite un traitement aux IPP», a-t-il affirmé. Il alerte également les médecins qui sont trop prompts à prescrire des antibiotiques pour une infection des voies respiratoires. 

On invite donc les parents à ne pas hésiter à demander des informations complètes aux pédiatres de leurs enfants afin de connaitre les effets potentiels des médicaments prescrits et de savoir les alternatives éventuelles à ce genre de traitement. 

Bien entendu, dans certains cas, la médication ne peut être évitée. Mais la vigilance est de mise; il en va de la santé de toute une génération. À une époque où on ne cesse de parler d'augmentation des cas d'allergies et de résistance aux antibiotiques, ce que l'on fait ingurgiter à notre famille n'est pas anodin.