Devant la recrudescence d’une maladie dangereuse au pays, Santé Canada rappelle l’importance de faire vacciner les enfants

À cause de la désinformation sur Internet, des parents deviennent plus inquiets par les mesures préventives que par les maladies…

Trucs et Bricolages
Trucs et Bricolages
Publié il y a 5 ans
Devant la recrudescence d’une maladie dangereuse au pays, Santé Canada rappelle l’importance de faire vacciner les enfants
Adobe Stock

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, rappelle aux professionnels de la santé de consacrer du temps pour informer et rassurer les parents au sujet de l’importance de faire vacciner les enfants contre la rougeole.

Madame Tam se dit « très inquiète de la réapparition au Canada et ailleurs dans le monde de certaines maladies évitables par la vaccination ».

« Le décès d’un enfant dû à la rougeole, ne serait-ce que d’un seul, est quelque chose d’inacceptable », a-t-elle mentionné dans un communiqué mardi dernier.

La rougeole est souvent confondue avec la varicelle. Elle touche majoritairement les enfants de moins de cinq ans ainsi que les femmes enceintes. Mais ce virus est beaucoup plus grave que la varicelle. C’est en fait  l’un des plus contagieux qui soient.

Depuis le début de l’année 2019,  on a répertorié 19 cas de rougeole au Canada, qui sont survenus au Québec, en Colombie-Britannique et dans les Territoires du Nord-Ouest. D’après Santé Canada, 12 cas de cette maladie seraient encore actifs actuellement.

Dans la province du Québec, la majorité des nouveau-nés reçoivent le vaccin contre la rougeole. Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 95 % des nouveau-nés ont reçu la première dose du vaccin en 2016. Cependant, ce nombre chute à 85 %  quand on parle de réception de la deuxième, qui soit être donnée six mois plus tard et qui est nécessaire pour une immunisation complète.


Adobe Stock

À l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, plusieurs fausses nouvelles circulent au sujet des vaccins, ce qui peut semer le doute chez les parents. Ces derniers finissent par avoir « plus d’inquiétude sur la prévention que sur la maladie », pense Theresa Tam.

Selon elle, les professionnels de la santé doivent ici jouer un rôle important. « La façon de s’entretenir avec ceux qui s’interrogent sur les vaccins peut avoir un impact sur leur confiance et les aider à décider de faire vacciner leurs enfants. […] J’encourage mes collègues, les professionnels de la santé, à prendre le temps nécessaire pour répondre aux questions des parents inquiets. J’encourage aussi les parents et les tuteurs à poser des questions et à chercher des sources d’information fiables et crédibles pour les aider dans leur cheminement », a-t-elle déclaré.

Cette non-vaccination touche aussi d’autres pays développés. L’Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme le mois dernier, devant l’augmentation des cas de rougeole dans le monde. Elle a noté un bond d’environ 50 % des cas signalés l’an dernier par rapport à 2017, année où la rougeole a causé environ 110 000 décès dans le monde.

Une des craintes des parents au sujet du vaccin RRO se rapporte à la fausse croyance à l’effet qu’il « donnerait l’autisme ». Cette théorie qui a la peau dure a pourtant encore été une fois infirmée dans une récente étude.

La rougeole est une maladie très contagieuse et dangereuse. Plus de 90 % des personnes non vaccinées contre la maladie qui sont exposées au virus l'attraperont. La meilleure façon de la combattre demeure la vaccination.

Source: Le Devoir