Comment le virus risque-t-il de réagir au temps froid?
On s’apprête au Québec à vivre notre premier hiver en temps de COVID-19. On ne sait pas encore tout au sujet de cet ennemi à abattre. Aime-t-il l’air froid et sec comme la grippe? Cela reste à voir. Si jamais c’est le cas, l’hiver pourrait changer la capacité du coronavirus à résister à l’air libre.
La professeure de microbiologie à l’Université Laval et spécialiste des bioaérosols. Caroline Duchaine a donné son point de vue sur la question à L’Actualité.
Ce qu’on sait actuellement au sujet de la propagation de la COVID-19 dans l’air:
Madame Duchaine a expliqué que le virus est principalement transmis par les grosses gouttelettes de mucus, émises lorsque les gens toussent ou même, parlent. Ces gouttelettes retombent rapidement sur le sol et les objets environnants, ce qui explique la nécessité de respecter la distanciation physique et du lavage des mains fréquent.
De leurs côtés, les bioaérosols (les fines particules émises par des gens infectés par le virus et qui peuvent rester en suspension dans l’air) jouent un rôle très secondaire. Ils sont susceptibles de voyager sur de longues distances, mais on n’a pour le moment aucune preuve qu’une contagion à distance ait déjà eu lieu.
On sait que l’air froid et sec ne change pas le risque, déjà élevé, de transmission par grosses gouttelettes. Par contre, on pense que le froid pourrait augmenter le risque en engendré par les aérosols.
Le coronavirus pourrait-il devenir plus contagieux dehors?
Madame Duchaine a mentionné qu’à l’extérieur , les risques de contagion sont très minimes, si on respecte la distanciation. Cela parce que la circulation de l’air disperse rapidement toutes les particules. Donc, si jamais la COVID-19 aime l’air sec, il est très peu probable que le risque de contagion augmente vraiment cet hiver.
Comment se protéger à l’intérieur:
On doit encore conserver la distanciation physique afin d’éviter d’être mis en contact avec de grosses gouttelettes favoriser la dispersion de l’air dans un grand volume, pour diminuer les risques d’inhaler beaucoup d’aérosols infectieux.
Si on a des invités, on ouvre une fenêtre dans une autre pièce, on actionne le ventilateur de salle de bain ou la hotte de la cuisinière, qui rejette l’air à l’extérieur.
À l’école ou au bureau, on garde les portes intérieures ouvertes et on aère régulièrement.
Ce n’est pas cette année que nous feront des économies d’énergie.