Trucs et Bricolages
La science a démontré que les pères dorment mieux que les mères
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La science a démontré que les pères dorment mieux que les mères

Et plus il y a d’enfants, moins les mères dorment. Le nombre ne change toutefois rien pour les pères.

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On sait que devenir parents hypothèque notre sommeil. Mais on ne savait pas, jusqu’à dernièrement, si les nuits étaient perturbé autant pour les hommes que pour les femmes.

Des chercheurs de l’Université McGill, à Montréal, se sont penchés sur la question et ils ont conclu que le sommeil des mamans souffrait plus que celui des papas.

Le nombre d’enfants dans la famille a aussi son impact, selon ces chercheurs. Chez la femme, du moins. Il s’est avéré que les nuits des mères sont plus fragmentées quand elles ont plusieurs héritiers. Alors que chez le père, le nombre de bébés ne change rien.

Pour cette étude, on a fait appel à 111  111 parents (54 couples et trois mères monoparentales). C’est la doctorante Samantha Kenny qui a réalisé l’expérience, sous la supervision de la professeure Marie-Hélène Pennestri.

Pendant deux semaines, l’équipe a étudié

les habitudes de sommeil des participant.es. On a découvert que les mères d’un seul  bébé dormaient plus longtemps de manière ininterrompue et avaient un sommeil de meilleure qualité que celles qui ont plusieurs enfants.

Du côté des hommes, aucune différence n’a été notée à ce niveau.

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On retrouve les conclusions de cette étude dans le Journal of Sleep Research. 

Toutefois, selon la professeure  Pennestri, on ne peut pas conclure que le fait d’avoir plusieurs enfants était directement responsable du moins bon sommeil des mères.

« C’est un facteur qu’on peut difficilement mesurer. Les mamans peuvent avoir de la difficulté à dormir pour plusieurs raisons, mais bien sûr qu’une des hypothèses est qu’il y a plusieurs enfants à qui on a peut-être besoin de répondre », a-t-elle expliqué, mentionnant que cela devra être vérifié dans des études futures. 

Il ne faut pas non plus, selon elle, utiliser ce genre d’étude pour  renforcer des stéréotypes dépassés, affirmant que la femme est celle qui se lève la nuit pour s’occuper des enfants alors que le père dort à poings fermés,

Par exemple, les chercheurs ont noté que 96 % des papas ayant participé à la dite l’étude travaillaient. Il se peut alors que le couple ait décidé que les soins aux enfants pendant la nuit était la responsabilité de la mère.

« C’est une question très pertinente. Est-ce que c’est la perception ou est-ce que c’est la réalité ? Peut-être que ça vaudrait la peine de poser plus de questions concernant le partage des tâches pendant la nuit », a mentionné madame Pennestri concernant cette différence entre les pères et les mères. 

Hélène Pennestri compare les mamans aux travailleurs, comme ceux de la santé, qui sont souvent sur appel et qui peuvent voir leur sommeil être interrompu quand on a soudainement besoin d’eux.

« Quand on est un parent, on dort, mais on est sur appel. Ça ajoute un stress qui peut affecter la perception de la qualité (du sommeil). On dort, mais on ne sait pas pour combien de temps », a-t-elle illustré.

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D’après elle, il en demeure que les résultats de cette étude devraient pousser les professionnels de la santé (par exemple, les pédiatres), à se pencher de plus près sur la qualité du sommeil des parents qu’ils côtoient.

La littérature scientifique recense beaucoup d’informations au sujet des effets  potentiellement néfastes du mauvais sommeil sur la santé.

Par exemple, on sait que les nouveaux parents ont plus tendance à être déprimés ou à subit des changements d’humeur.

« Malheureusement, je pense qu’on ne parle pas assez du sommeil. C’est important de poser des questions, de voir les attentes des parents et de leur rappeler l’importance (du sommeil) », a conclu  Hélène Pennestri. 

Source: La Presse