Trucs et Bricolages
Lors de vos randonnées estivales, faites attention à cette fleur.
Facebook  

Lors de vos randonnées estivales, faites attention à cette fleur.

​Connaissez-vous la berce du Caucase?

Trucs et Bricolages

Trucs et Bricolages

Si vous êtes amateurs de randonnées dans la nature pendant la saison estivale, voici un conseil pour que vos expéditions se passent bien.

Évitez un végétal nommé « berce du Caucase »!

Car, si votre peau rentre en contact avec la sève de cette plante, vous y verrez apparaître des lésions dans les jours qui suivront… Ouch!

La berce du Caucase, comme son nom l’indique, est 

originaire du Caucase. Elle est apparu au Québec dans les années 90 et s’est propagée dans plusieurs un peu partout dans la province, entre autres dans  le Bas-Saint-Laurent, la Capitale-Nationale, l’Estrie et Chaudière-Appalaches. On la retrouve dans les milieux frais et humides, tels que le long des cours d’eau et dans les fossés, ainsi que dans les terrains vagues et les champs.

À maturité, la berce du Caucase peut s’élever jusqu’à 5 m de hauteur. Ses feuilles peuvent atteindre 1,5 m de largeur et sont accrochées à une large tige où on voit des taches ou des points de couleur rouge vin.

Cette plante vie pendant environ cinq ans et elle ne fleurit qu’une seule fois. Ses groupes de fleurs blanches formant des ombelles éclosent au sommet en juillet. 

« Elles produisent de 14 000 à 16 000 graines – et parfois jusqu’à 23 000 –, qui sont disséminées grâce au vent et à l’eau au mois d’août et qui engendrent de nouvelles pousses au printemps suivant », a expliqué Claude Lavoie, professeur à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional de l’Université Laval, à Protégez-vous.

« Un plant tout seul dans un champ, ce n’est pas un gros problème, a affirmé monsieur Lavoie. Ça se complique quand les plants sont sur le bord d’un ruisseau ou d’une rivière. L’eau est un vecteur de dissémination très important. Les rivages sont les lieux par excellence pour la croissance de cette espèce ; elle peut y proliférer à qui mieux mieux. »

Le biologiste, qui est aussi l’auteur de « 50 plantes envahissantes – Protégez la nature et l’agriculture », indique qu’il y a peu  de plantes envahissantes qu’il est possible d’éradiquer, mais qu’il est possible de le faire avec la berce du Caucase, si  on y met les moyens.

mddep.gouv.qc.ca


Que faire si on croise la berce du Caucase?

Si on trouve des plants de la berce du Caucase, il faut contacter  rapidement le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. 

Toutefois, il ne faut pas confondre cette plante avec  la berce laineuse, la berce commune et l’angélique pourpre, qui elles, sont inoffensives.


mddep.gouv.qc.ca


Les effets nuisibles de la berce du Caucase

La sève qui coule dans les feuilles, les tiges et les fruits de cette plante contient des toxines susceptibles  provoquer de graves lésions cutanées.  

Selon l’c, « Le contact de la peau humide avec la sève, suivi par l’exposition à la lumière, entraîne, sur les parties exposées dans les 48 heures, l’apparition de rougeurs puis de [cloques] qui peuvent, dans de rares cas, évoluer vers une brûlure de pleine épaisseur ».

>span class="s1">On indique que des cicatrices peuvent demeurer visibles pendant plusieurs mois suite à ce contact.

De plus, on note des photodermatites survenant habituellement au printemps et à l’été. Les randonneurs et les jardiniers en sont souvent atteints après avoir touché à cette plante. On peut aussi entrer en contact avec la sève si un chien en a dans son pelage.

En hiver toutefois, la berce du Caucase n’est enregistré rien dangereuse car ce sont ses tissus vivants qui brûlent.


mddep.gouv.qc.ca


Que faire si on entre en contact avec la sève?

Si on a été en contact avec une berce du Caucase, il faut se laver rapidement la peau avec de l’eau savonneuse, en évitant de frotter. Si les vêtements sont potentiellement imbibés de sève, on les met dans la laveuse sans ajouter d’autre linge au cycle  de lavage.

Ensuite, pendant un minimum de 48 heures, on se protège la peau de la lumière et des rayons UV. Sinon, on applique une généreuse couche de crème solaire.

Si les yeux ont été touchés, on les rince abondamment avec de l’eau et on consulte rapidement un médecin. On consulte aussi  si des lésions apparaissent sur ;a  peau et qu’on a de la fièvre.

Éliminer la berce du Caucase

Pour éradiquer la plante envahissante, on doit procéder dès le printemps. On enfile des vêtements de protection (combinaison-pantalon, gants, lunettes, etc.) pour éviter que la sève touche la peau.

On peut arracher les jeunes pousses et leurs racines avec une pelle. Pour les plants matures, on creuse environ 20 cm dans le sol afin d’enlever le maximum de racines.

Lorsque la plante est trop forte,  vers la fin du mois de juin, on coupe au moins les fleurs, pour empêcher les graines de se former.

On dépose les restes de la berce du Caucase dans un sac de plastique biodégradable, qu’on laisse au soleil durant une semaine afin de  faire sécher les tiges et les fleurs. Il ne faut pas mettre les résidus dans un bac de compostage, ni les brûler. Il faut les enfermer dans un   sac de plastique fermé hermétiquement.

En terminant, il faut couvrir le sol à l’endroit où des berces du Caucase ont poussé avec une toile géotextile ou encore, planter des plantes indigènes de la région. On nettoie consciencieusement ensuite les vêtements et outils.

Un herbicide tel que le glyphosate, quand il est autorisé, peut aussi être efficace  au printemps.  Plus tard dans l’année, « la plante a les moyens de résister aux effets toxiques du pesticide », a expliqué Claude Lavoie à Protégez-vous. De plus, on ne peut pas utiliser ce genre de produits proche  des cours d’eau.

Besoin d’aide? Des organisations communautaires, comme les organismes de bassins versants de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent, peuvent accompagner dans cette procédure. On peut aussi contacter des entreprises privées afin de  freiner la propagation de plantes envahissantes.