Moins de risque de contracter la COVID-19 en avion qu’à l’épicerie ou au restaurant !

Avec le temps froid qui s’installe, plusieurs personnes se remettent à rêver de s’évader vers le sud. D’autres devront sous peu faire des voyages professionnels. Mais nous sommes en temps de pandémie et il y a de quoi s’inquiéter à se retrouver dans un avion, alors que nous avons été conditionnés à demeurer éloignés physiquement les uns des autres et de ne pas trop fréquenter d’endroits clôs.

Mais, est-ce si risqué de prendre l’avion en ce moment? Selon une étude de l’École de santé publique de l'Université Harvard, pas tant que cela.

Selon cette recherche, les risques de transmission de la COVID-19 lors d’un vol sont moins grands que ceux qu’on court  en allant à l’épicerie ou en mangeant à l’intérieur d’un restaurant. D’autres études en sont venues à la même conclusion précédemment.

L’étude d’Harvard a été publiée le 27 octobre  dernier par les chercheurs de l’Aviation Public Health Initiative (APHI) et elle présente des données scientifiques qui font état d’un faible risque de transmission du coronavirus à bord d’un aéronef.

Les chercheurs croient qu’en tirant parti de la technologie et en modifiant certains comportements, une activité aérienne « presque normale » est possible.

Les nombreux niveaux d’atténuation des risques.

D’après cette recherche, c’est en premier lieu grâce à la ventilation de l’air à bord des avions  que l’exposition potentielle à la COVID-19 est inférieure à celle d’autres endroits qui nous sont familiers, comme une épicerie ou un restaurant intérieur.

Le renouvellement fréquent de l’air et son épuration par un filtre à haute efficacité HEPA bloqueraient la voie à plus de 99 % des particules susceptibles de contenir le virus.

En plus de la filtration de l’air à bord des appareils, d’autres mesures agissent en synergie:

• le port du masque par tout le monde (les passagers, les membres d’équipage…) pour toute la durée du voyage;
• la distanciation physique et la forte ventilation lors du embarquement et du débarquement;
• la désinfection des surfaces à contact élevé à bord des avions afin d’éliminer la contamination;
• les attestations démontrant que les passagers n’ont pas de symptômes liés à la COVID-19 et qu’ils s’engagent à respecter la politique sur les masques de ligne.

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Une étude favorable à un retour à la presque normale

 Leonard Marcus, codirecteur de l’APHI croit que le secteur de l’aviation pourrait retrouver une certaine « normalité » Il a mentionné ceci:

« Notre équipe a constaté que, combinées avec les systèmes de ventilation performants, les mesures mises en place par les compagnies aériennes (y compris le port obligatoire de masques) réduisent considérablement les risques de transmission virale à bord d’un avion. Si les compagnies aériennes et les passagers adhèrent pleinement à ces mesures préventives, le transport aérien, à l’instar d’autres secteurs de la société, peut retourner de façon responsable à un certain niveau d’activité normale, en attendant la mise au point d’un vaccin efficace. »

Les recommandations au sol

L’APHI recommande aux compagnies aériennes de se munir, au sol, de systèmes de ventilation supplémentaires (conformément aux directives de l’OACI et des constructeurs d’aéronefs) afin de s’assurer du maintien d’une ventilation appropriée tout au long des procédures d’embarquement et de débarquement.

L’APHI conseille aussi aux compagnies aériennes de continuer  d’appliquer les directives comportementales concernant le port du masque et la distanciation sociale pendant l’embarquement et le débarquement et ce, avec rigueur.

Ce que les chercheurs recommandent aux passagers.

L’APHI s’adresse aussi aux voyageurs et leur recommande de maintenir la distanciation physique lors de  l’embarquement et le débarquement ainsi que l’hygiène des mains et de fournir des attestations de santé personnelle.

Mais ce qui prime, selon  l’APHI, c’est le port du masque en tout temps, mis à part pour de très courts moments (comme manger ou boire).

Cette indication au sujet du masque de la part de l’APHI au sujet du masque n’est pas nouvelle ou surprenante. 

En fait, avant de produire ce rapport sur les risques de transmission du coronavirus en cours de vol, l’École de santé publique de l'Université Harvard avait réalisé un rapport complet sur le port du masque en avion.

Et les conclusions encourageaient évidemment cette pratique.

« Le masque fait partie intégrante d’une série exhaustive de mesures visant à réduire la transmission de la COVID-19 en avion. Les passagers et les employés des aéroports et des sociétés aériennes devraient être tenus de porter un masque durant toutes les étapes du déplacement en avion, notamment à l’aéroport, à l’embarquement, durant le vol et au débarquement », mentionnait ce rapport.

Le port du masque est incontournable pendant toutes les étapes du voyage car cette pratique diminue l’émission de particules infectieuses dans l’environnement.

Pour les chercheurs: «Réduire la transmission à la source de l’infection (contrôler la source) ajoute une couche importante à la prévention de la COVID-19 pendant les déplacements en avion. »

Pour enrayer la propagation du SRAS-CoV-2 en attendant un vaccin ou un traitement, le masque est l’une des meilleurs méthodes pour se protéger et protéger autrui.

Cette nouvelle étude conclue ce que les autorités nous répètent depuis des mois:

« En posant ce geste simple, nous contribuons grandement à la sécurité de chacun ».