Ils sont similaires, mais on remarque quelques différences.
À moins de vivre sur Neptune, tout le monde sait que les cas de COVID-19 issu du variant Omicron ne cessent d’augmenter un peu partout, à une vitesse folle. Et le Québec n’est pas épargné.
Selon les plus récentes analyses, les symptômes liés à ce variant fulgurant sont semblables à ceux des souches que nous avons connues précédemment, mais on remarque tout de même quelques petites différences.
À l’heure actuelle, les experts ne sont pas certains du degré de sévérité d’Omicron et c’est pourquoi il est important de demeurer attentif à tous signaux que notre corps peut nous envoyer.
Ainsi, les symptômes les plus fréquents liés à Omicron sont:
- un mal de gorge
- de la toux
- une congestion nasale
- des maux de têtes
- des douleurs musculaires généralisées
- une grande fatigue
Il est a noté que, si lors des premières vagues de la COVID-19, on notait une perte de l’odorat et du goût dans environ 48% des cas, ce symptôme est beaucoup moins relevé avec Omicron, d’après une étude norvégienne qui ne peut cependant pas être généralisé puisqu’elle a été menée à trop petite échelle.
Autre différence, Omicron infecte même des gens pleinement vaccinés, contrairement au variant Delta. D’après le virologue Benoit Barbeau, les malade affrontent souvent le variant avec une forme d’immunité, ce qui « influence certainement » les symptômes, lit-on dans Le Devoir. Cependant, Omicron demeure beaucoup plus contagieux, a mentionné la Dre Caroline Quach-Thanh au Devoir également.
Un autre élément qui marque Omicron: sa période d’incubation (le temps écoulé entre l’exposition au virus et l’apparition des premiers symptômes) est plus courte (elle peut être d’aussi peu que trois jours) et les symptômes surviennent très rapidement.
La Dre Quach-Thanh a expliqué au Devoir que « La charge virale a l’air assez élevée, car nos tests rapides détectent l’infection dans les premiers jours ».
Elle explique donc que même une gorge qui gratte un peu doit nous faire annuler un souper au restaurant ou une visite à une personne plus fragile.
Un nouveau symptôme lié à Omicron serait les sueurs nocturnes, selon les médecins sud-africains qui ont été dans les premiers à avoir détecté le variant Omicron, mais pour l’heure, aucune étude important n’est venue confirmer ou infirmer ce lien avec le nouveau variant.
Il n’y a pas encore de données concluantes indiquant si le variant Omicron est plus ou moins susceptible d’amener une COVID longue chez les gens qui en sont atteints et il est encore ardu de savoir si les vaccins protègent ou pas contre la forme de la maladie qu’il cause.
Que devons-nous faire?
Comme les premiers symptômes peuvent demeurer légers, ils peuvent être difficiles à différencier d’un banal rhume, admettent les deux spécialistes consultés par Le Devoir.
C’est aussi la conclusion de nombreuses études sur le sujet. Selon l’auteur principal d’une étude basée sur des cas réels réalisé à Londres, Tim Spector, les gouvernements doivent donc adapter leurs messages à la population. Il faut expliquer aux gens que, s’ils ont des symptôme évoquant un rhume, ils doivent se tenir à l’écart d’autrui.
Donc, la base est de s’isoler et de passer un test de dépistage de la COVID-19. Et même si un test rapide s’avère négatif. Il faut s’isoler si on ressent des symptômes.
Notons que, puisque les centres de dépistage sont débordés, les autorités de santé publique demandent de passer d’abord un test de dépistage rapide à la maison.
Si on n’a pas de test rapide, on prend rendez-vous dans un centre de dépistage, ou on tente le coup dans une clinique sans rendez-vous.
La crainte des autorité demeure une saturation hospitalière, car, même si l’Omicron semble pour le moment un peu moins virulent que le Delta, les projections de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) n’excluent pas un dépassement des capacités de notre système de santé.
« Même si on ne pense pas qu’Omicron soit plus “méchant” que Delta, c’est la quantité de monde infecté qui cause problème. Même si c’était 0,0001 % des personnes infectées qui se retrouvaient à l’hôpital, sur un million de cas, ça ferait beaucoup de monde », a expliqué la DreQuach-Thanh.
Benoit Barbeau est toutefois optimiste : « On aura bientôt une meilleure connaissance sur quand et comment utiliser les doses de rappel [de vaccin] et une batterie de traitements et d’interventions possibles pour mieux agir sur les symptômes et les hospitalisations. »
D’ici là, on demeure vigilant…
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