À quelle occasion doit-on laisser un pourboire? Et combien donner? Personne n'aime se tromper à ce sujet! Pour vous aider, voici un petit guide!
Pourquoi laisser un pourboire?
Le pourboire récompense évidemment la qualité du service reçu, mais pas seulement. C’est également un complément de revenu dans l’univers des métiers à pourboire, comme la restauration, où le salaire minimum est moindre que dans d'autres domaines (10,05$ par rapport à 12,50 $).
Il faut savoir que les employeurs du secteur de la restauration doivent déclarer à Revenu Québec que leurs employés ont reçu un montant de pourboires au moins égal à 8 % des ventes effectuées. Le fisc utilise ce pourcentage pour relever le revenu fiscal des employés. Donc, même si vous ne donnez aucun pourboire, l'employé sera taxé sur une somme qu'il n'a pas perçue.
Le montant du pourboire devrait varier selon votre degré de satisfaction.
Si le service que vous avez reçu a été extrêmement décevant, il vous est possible de ne pas verser de pourboire. Mais ne serait-il pas préférable de laisser un petit montant, par courtoisie? Il est préférable d’accompagner un refus d'une explication à l’employé, en espérant qu’il tienne compte tenir de vos commentaires. Il pourra choisir d’améliorer sa prestation ou de changer de métier!
Et si vous avez bénéficié d'un service exceptionnel, vous pouvez bonifier le montant. Cela récompensera l'employé en question et l'encouragera à continuer à offrir d’excellents services.
Comment bien calculer le pourboire?
Quand le pourboire est exprimé en pourcentage d'une facture, on n’a qu’à se baser sur le montant de l’addition, avant taxes.
Les employés à pourboire
La Commission des normes du travail définit les commerces où le salaire minimum est moindre, compte tenu de la perspective presque certaine de recevoir un pourboire comme complément de revenu.
Cela concerne les restaurants avec service aux tables, où les clients laissent en général 15 % du montant de leur facture avant les taxes, en incluant le prix de l'alcool. Quand vous apportez votre vin, il faut ajouter 2$ par bouteille ouverte. Dans le cas d’un repas d'affaires, le pourboire peut totaliser 20 % de la facture.
Le livreur ou la livreuse de repas à domicile s'attend à recevoir 10 % du montant de la commande.
Le barman ou la barmaid, pour sa part, devrait recevoir au moins 1$ par consommation. Et si la commande est grosse, on calcule 15 % du montant total.
Dans un hôtel, le bagagiste reçoit souvent 1$ par valise et la femme de chambre, 1$ par nuitée. La somme doit être déposée dans une enveloppe à son attention, sinon l'hôtel pourrait lui interdire de la garder.
On prévoit aussi 1$ pour les autres employés comme les préposés au stationnement. Au camping, des services comparables devraient également être soulignés par un pourboire.
Qui ne devrait pas recevoir de pourboire?
Si vous recevez un service directement du propriétaire du commerce, vous n’avez pas à laisser de pourboire, car son revenu découle directement du montant des factures.
On ne doit rien laisser non plus dans les établissements de restauration rapide, à moins d'avoir bénéficié d'un service vraiment exceptionnel au comptoir.
Et même si vous êtes extrêmement satisfait du contrôle fiscal qu'il vient de vous faire subir, il vaut mieux vaut éviter de donner un pourboire à l'inspecteur des impôts... Cela pourrait être considéré comme une tentative de corruption ou une insulte, ce qui pourrait vous coûter encore plus cher!
L'ouvreur au théâtre, le livreur de fleurs ou de meubles, le maître d'hôtel, le portier et le sommelier ne s'attendent pas à recevoir un pourboire.
Dans certains métiers qui ne sont pas « à pourboire », la qualité du service a une influence directe sur la satisfaction du client. Il faut savoir récompenser les bons services par un pourboire adéquat... Mais on ne donne rien quand le service reçu est de piètre qualité.
En ce qui a trait aux soins personnels, comme le coiffeur, la manucure, l’esthéticienne, le massothérapeute, les employés de spas, il faut être généreux et laisser de 5 à 10 % de la facture à la personne qui vous a donné les soins.
Au chauffeur de taxi, il est d'usage de laisser 10 % du montant de la course et d’ajouter 1$ pour chaque valise qu'il transporte. Le montant peut varier: moins s'il s'est perdu en chemin, plus s'il a trouvé un raccourci qui vous a évité un retard.
Le livreur d’épicerie devrait recevoir 1$ par livraison à domicile ou dans le coffre de l’auto.
Pour le déménageur un billet de 20$ est tout indiqué. Quand le déménagement est complexe, on opte pour un pourboire de 10 % du coût total.
Il reste peu de pompistes qui font le plein pour vous, mais quand c’est le cas, on donne 1$, à moins que le service ne soit compris dans le prix de l'essence. Le nettoyage du pare-brise, quant à lui, est habituellement récompensé par 50 cents.
En fin d'année, le camelot n'hésitera pas à vous laisser une enveloppe pour ses étrennes. À vous de voir où et dans quel état votre journal arrive!
Au vestiaire, s’il est gratuit, vous pouvez laisser une pièce. S'il est payant, le service est compris dans le tarif.
Qu’en est-il en voyage?
Dans les pays qui pratiquent le pourboire, offrez 1$ au bagagiste de l'aéroport et 10$ quotidiennement au guide touristique qui vous a accompagné. En croisière, laissez une enveloppe dans votre cabine avec 10 % du prix de la croisière et les employés se partageront la somme.
Aux États-Unis et au Mexique, les pratiques sont similaires à celles en vigueur au Canada.
En Amérique du Sud : souvent 10 % de la note de restaurant.
En France, en Italie et en Espagne, le service est toujours compris dans la facture, mais l’usage veut que le client arrondisse la somme lorsqu’il est satisfait.
Au Japon, en Chine et en Corée du Sud, on ne donne rien, car c’est une insulte!
En Russie, le pourboire est aussi courant qu'en Amérique du Nord.
Vous voici maintenant bien informés!
