Trucs et Bricolages

Selon une étude montréalaise, les enfants actifs physiquement à 6 ans auront de meilleurs résultats scolaires à 12 ans

Une autre bonne raison d'encourager l'activité physique chez nos enfants!

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Une étude de l’Université de Montréal publiée dans Preventive Medicine révèle que les enfants de 6 ans qui sont actifs physiquement ont de meilleurs résultats scolaires et une meilleure attitude en classe quand ils atteignent l’âge de 12 ans.

«La différence est significative, tant pour les enfants qui jouent au hockey et au soccer que pour ceux qui vont régulièrement au parc courir, sauter et grimper», affirme Daniela Gonzalez-Sicilia, étudiante au doctorat à l’École de psychoéducation de l’UdeM, qui signe l’article avec sa directrice de recherche, Linda Pagani, et le professeur de psychoéducation Frédéric Brière.

On comprend donc que le fait d’encourager les enfants d’âge préscolaire à être actifs les aiderait à améliorer leurs résultats scolaires à moyen terme «et conduire à des avantages encore plus marqués à long terme», selon les chercheurs auteurs de l’étude.


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Pour cette étude, les chercheurs ont suivi le parcours de plus de 2000 enfants qui étaient en transition entre la maternelle et la première année, garçons et filles de différents quartiers urbains et ruraux du Québec. Leur comportement était rapporté par leurs parents. Les chercheurs les ont ensuite retrouvés avant leur entrée à l’école secondaire. À ce moment, ils ont évalué les résultats en français et en mathématiques des jeunes et leur attitude générale dans la classe selon les enseignants.

Si les activités physiques non organisées sont plus courantes chez ces enfants, plusieurs d’entre eux suivent des cours de natation, de danse, de cirque ou d’arts martiaux  en dehors des heures de classe. L’étude  exclut les cours d’éducation physique donnés à l’école, car ils ne sont pas choisis par les parents.

Les chercheurs ont aussi voulu savoir s’il y avait des avantages à faire bouger tant les garçons que les filles compte tenu du fait que, selon la littérature scientifique, les filles retireraient plus de bienfaits au niveau de la réussite scolaire grâce à l'activité physique. «Notre objectif n’était pas de comparer garçons et filles, mais plutôt de voir si les deux sous-groupes tirent profit de la même façon des activités physiques», explique la chercheuse. Les résultats indiquent que l'activité physique peut aider à combler le fossé entre les sexes en matière de réussite scolaire.

Comparativement à ceux qui étaient moins actifs, les garçons ont été plus nombreux à obtenir des notes plus élevées en français, ce qui les rapprochait du niveau de performance des filles. Du côté des filles, une plus grande participation aux activités physiques a été associée à une augmentation des notes en mathématiques, ce qui leur permettait d’égaler la performance des garçons. «Par conséquent, cette influence bénéfique se fait sentir sur les chances de réussite au secondaire, les perspectives de carrière et l’adaptation personnelle et sociale des deux sexes, mais différemment », selon l’étude.

Les responsables de l’étude ont décidé de se concentrer sur les âges de 6 et 12 ans «parce qu’il s’agit dans les deux cas de périodes transitoires. La première période correspond à l’entrée au primaire et la seconde à l’entrée au secondaire.


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L’échantillon  de l’étude a été composé à partir de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, qui a suivi 2837 bébés nés en 1997 et 1998. «La richesse de cette base de données est incroyable», dit Mme Gonzalez-Sicilia, qui a pu isoler les variables qui l’intéressaient pour reconstituer le parcours scolaire d’un nombre important d’enfants à deux périodes de leur développement.

«La différence majeure entre cette génération et les suivantes est l’omniprésence des écrans. Je crois que les enfants d’aujourd’hui sont probablement plus sollicités par la tablette, le téléphone intelligent, YouTube et le reste. À l’époque, il n’y avait guère que l’écran de télévision et quelques jeux vidéos», ajoute-t-elle.

Selon Daniela Gonzalez-Sicilia, on devrait faire encore plus de sensibilisation quant aux bienfaits de l’activité physique.

«Je crois que la société est de plus en plus consciente des effets bénéfiques de l’activité physique sur la santé; on sait qu’elle prévient l’obésité et les maladies cardiovasculaires par exemple. Mais notre étude montre un lien avec la réussite scolaire.»