Trucs et Bricolages

Séparation des parents: les meilleurs conseils pour une garde partagée réussie et heureuse

Pour que toute la famille vive le mieux possible ce grand changement

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De nos jours, la famille « nucléaire » n’est plus nécessairement la norme. Plusieurs parents étant séparés, le quotidien des enfants change. Tout comme souvent, leur adresse, leurs vêtements, leurs chambres et leurs jouets…

Afin que les deux parents s’impliquent à temps plus ou moins égal dans la vie de cette famille réinventée, plusieurs personnes optent pour la garde partagée, dont le rythme le plus fréquent est la fameuse « une semaine sur deux ».

Cette formule paraît être équitable, car elle rend justice aux deux parents et à leurs enfants et est recommandée par plusieurs psychologues, avocats et juges des affaires familiales. Elle encourage coparentalité, contrairement à la garde exclusive. 

Mais, même si la théorie est belle, ce n’est pas toujours facile de la mettre en pratique dans la vie de tous les jours.

La garde partagée (ou garde alternée) doit réunir quelques conditions pour être bien vécue par tous et toutes, car elle demande de l’adaptation à tout instant : rentrée scolaire, vacances, anniversaires, fins de semaine… V

Si vous envisagez ce mode de garde - ou que vous êtes « en plein dedans », voici quelques conseils issus d’expériences de parents et d’avis de spécialistes en droit et en psychologie de l’enfance pour vous aider à faire de  la garde partagée et de votre coparentalité une expérience la plus naturelle possible.


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Une entente respectueuse et polie  

Ce n’est peut-être pas évident suite à un divorce ou une séparation, mais les ex-conjoints demeurent des parents et ils doivent arriver à communiquer efficacement et sereinement en cas de garde alternée (comme dans tous les autres modes de garde). Ils doivent discuter de chaque détail, comme les horaires, les disponibilités, l’organisation domestique, pour éviter qu’il ne se transforme en problème. 

Il est aussi important de se souvenir que l’enfant a besoin d’avoir une idée positive de chacun de ses parents; ceci passe par un respect mutuel et cordial entre ces derniers. 

Ainsi, il faut permettre à l’enfant de parler du parent « absent» et de communiquer avec lui sans  vous sentir vexé(e) ou en colère.

Un cahier de liaison 

Cela peut vous paraître trop froid et formel, mais c’est une solution pratique, qui n’exclut pas la communication verbale, tout  en permettant une organisation efficace. Ce carnet simple et astucieux permet d’éviter la tension, les oublis et les malentendus.  Sans oublier que le dialogue écrit évite les débordements et les conflits devant l’enfant.

Habiter à proximité

Demeurer dans le même secteur que votre ex peut vous sembler contraignants, mais c’est une condition essentielle pour une garde partagée réussie. 

L’idéal est de résider dans un périmètre proche de l’école et des lieux de vie habituels de l’enfant. 

Même si habiter le même quartier n’est pas facile, le fait de ne pas trop s’éloigner permet à l’enfant de garder ses repères et ses amis. Cela évite que les ruptures ou l’arrachement à son milieu ne s'ajoutent à la séparation de ses parents. Par ailleurs, la proximité aide à gérer le quotidien, quand par exemple, un enfant oublie un objet dans l’autre maison, ou doit aller à un anniversaire d’un voisin de l’autre parent…


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Deux maisons, deux chambres

L’enfant doit avoir ses repères personnels dans la maison de chacun de ses parents. Ceci pour ne pas rompre la continuité de sa vie à chaque fois qu’il va chez l’autre parent. Avoir sa chambre aux deux endroits est très important pour l’équilibre d’un enfant en garde partagée.

Une alternance souple et pratique 

Dans l’idéal, il faut rester à l’écoute de l’enfant, de ses besoins et de ses capacités d’adaptation. Le calendrier ne doit pas être une contrainte, mais un moyen de simplifier la vie de tout le monde. L’organisation est nécessaire, mais doit demeurer modulable et flexible. Également, la planification des vacances scolaires et des week-ends doit être réalisée à l’avance, au moins dans les grandes lignes. On modifiera au besoin.

Se relayer au bon moment 

Le meilleur moment pour passer d’une maison à l’autre n’est pas le dimanche soir. Après un week-end avec papa ou maman, il sera difficile pour l’enfant de quitter  ce parent et de commencer une nouvelle semaine en le sachant seul(e). 

Pour éviter ce blues du dimanche soir tant au parent qu’à l’enfant, mieux vaut faire le changement en semaine. 


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Maisons en double, éducation unique 

La séparation des parents est un moment de tension extrême pendant lequel les divergences de points de vue, de principes et même de philosophie de vie refont surface. 

Cependant, ceci ne doit pas affecter l’enfant. Même si des différences existent entre les deux foyers, les parents ont le devoir d’assurer une cohérence éducative. Chaque parent doit fixer des limites et imposer les principes et les règles à suivre, dans l’intérêt de l’enfant et en harmonie avec l’autre parent. 

L’essentiel est d’être en continuité et en cohérence sur les grands principes et les grandes lignes d’éducation pour structurer et rassurer l’enfant, en évitant les grandes différences, comme le laxisme versus une discipline militaire, la télé interdite ou à accessible à volonté, le végétarisme strict versus la restaurant-minute…

Il est également et évidemment important d’éviter de critiquer et de dénigrer l’autre parent et  ses règles devant l’enfant.

Demeurer à l'écoute de l’enfant 

Tous les enfants ont des besoins qui leur sont propres et qui varient selon leur âge et leur personnalité.  Selon certains, il faudrait éviter la solution de garde partagée  avant l’âge de 6 ans et respecter « la notion d'attachement » qui va de 0 à 3 ans chez le bébé. À cet âge, c’est en général la mère qui est la figure d'attache. Un éloignement de plus de deux jours dans ce cas peut entraîner des troubles du sommeil, des douleurs psychosomatiques, des angoisses de l'abandon, des maux de ventre... Plus tard, si l’enfant exprime son besoin de voir plus souvent son père, sa mère ou de changer le rythme d’alternance à 15 jours (ou autres), il faudra répondre à ce besoin sans se remettre en cause ou se sentir rejeté(e).


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Même si une séparation est difficile et qu’on se marche sur le coeur pour l’annoncer aux enfants et que la garde partagée peut faire peur, ce mode de vie a plusieurs avantages. Comme:

- Les enfants sont rassurés et déculpabilisés, car ils n’ont pas à choisir, ou à prendre parti entre papa et maman. 

- L’enfant bénéficie de la présence de ses deux parents et de ses deux familles. Les deux parents ont un rôle dans son éducation et dans la transmission des valeurs, des goûts… soit des piliers de sa personnalité.

- La garde partagée permet de préserver les repères de l’enfant (école, voisins, amis, loisirs…) et de ne pas trop chambouler sa vie quotidienne.

- Ce mode de garde permet aussi à chaque parent de commencer à se reconstruire et d’avoir un espace pour sa vie privée, ce qui est plus compliqué en cas de garde exclusive.


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Dans les meilleures conditions, quand les deux côtés font des efforts de communication, la garde partagée aide à préserver les liens familiaux. Elle permet à l’enfant de garder ses repères, et de passer sans heurts ni culpabilité, d’un parent à l’autre.

Ceci, évidemment, quand les deux parents sont prêts à collaborer et aptes à prendre leurs responsabilités. Les familles aux prises avec des problèmes de violences ou autres dysfonctions doivent chercher de l’aide professionnelle pour trouver la meilleure des options.

Il faut toujours positionner les enfants au centre des préoccupations!