Tout ce que vous ne vouliez peut-être pas savoir sur les « crottes de nombril »

La plupart des gens prennent au moins une douche ou un bain quotidiennement. Mais se lavent-ils réellement partout?

Peut-être pas. Car une zone du corps est souvent négligée dans la routine d’hygiène des gens: le nombril.

Cette petite cicatrice creuse, souvenir de notre cordon ombilical, héberge en général des mousses et des « crottes » peut attirantes.

De quoi sont faites les crottes de nombril?

De fibres textiles provenant de nos vêtements, de résidus de savon, de cellules de peaux mortes… Un mélange peu appétissant, bref.

S’y ajoutent un cocktail de bactéries, ce qui rend la chose encore moins ragoûtante…

A quoi servent ces crottes?

La mousse de nombril n’a aucune fonction anatomique. Elle ne sert strictement à rien.

Alors on pense à bien nettoyer le nombril! Mais comment?

« Le nombril est l’endroit idéal pour constituer un repaire de microbes. C’est un vrai bouillon de culture ! Un zoo qui contient des centaines de bactéries différentes prêtes à sortir de leur tanière pour coloniser d’autres territoires du corps. Une réserve qui ne fait en moyenne que 2 centimètres de diamètre mais qui contient une forte densité microbienne », a expliqué le Dr Frédéric Saldmann, cardiologue, nutritionniste et spécialiste des questions d’hygiène, dans son ouvrage Votre santé sans risque (chez Albin Michel). 

Il ne faut pas paniquer et tenter de se décaper le nombril pour autant.

Selon le Dr Saldmann, la façon la plus efficace pour bien se nettoyer le nombril est d’utiliser un coton-tige (Q-tip). On met un peu de gel douche dessus on lave et il ne faut surtout pas oublier de rincer et de sécher.

Et on doit le faire quelques fois par semaine.

Des chiffres 

Le Dr Saldmann souligne qu’une véritable faune habite dans le nombril. Des chercheurs de l’université de Caroline du Nord ont inventorié les différentes colonies bactériennes qui peuvent y proliférer et il y a en a beaucoup!

Les échantillons prélevés avec des cotons-tiges sur un échantillon de 60 personnes ont permis d’identifier pas moins de 2 368 espèces  de bactéries différentes!

 « C’est déjà deux fois plus que le nombre d’espèces d’oiseaux ou de fourmis en Amérique du Nord », on mentionné les auteurs de cette étude publiée dans la revue scientifique Plos One.

Qu’est-ce qui influence la « production de crottes »?

Cela dépend d’une personne à l’autre. Cependant, les plus grands producteurs sont les hommes. Ce serai la faute de leur pilosité abdominale, qui attire les fibres textiles et les cellules de peaux mortes qui vont se réfugier dans le creux du nombril.

Les personnes qui en produisent le moins sont celles qui possèdent un nombril « qui sort ». Un avantage sur les gens qui ont un nombril profond.

Un peu de culture…

Et vous, les crottes de nombril ?

Certaines personnes sont incapables de voir quelqu’un se tripoter le nombril. Pour elles, c’est l’équivalent de les voir se jouer dans le nez. D’autres refusent catégoriquement qu’on leur touche le nombril. Finalement, des gens craignent littéralement que leurs entrailles sortent par leur ombilic! Tout ce beau monde souffre probablement de ce que l’on nomme 

l’ombilicophobie, la phobie du nombril!

Insolite:

Un Australien du nom de Graham Barker, lui, au contraire, semble passionné par sa production personnelle de mousse de nombril! Il en a fait une collection, en récupérant ce qui se trouvait dans son orifice personnel pendant une bonne partie de sa vie. Il range sa collection Das des bocaux. Ladite collection a même sa place dans  livre des records Guinness!