Trucs pour détecter les faux profils sur les réseaux sociaux

Peu importe la plateforme sociale que vous fréquentez, vous faites parfois face à de faux profils.

Il s’en crée par millions quotidiennement et ils alimentent parfois les deux côtés d’un débat, en publiant des messages qui polarisent. Des internautes se mêlent alors aux débats, sans savoir qu’ils ont affaire avec de faux comptes.

Ces manipulations de plus en plus fréquentes ne sont pas anodines et comportent des dangers.

Avec ces comptes, on peut vouloir désinformer la population et aussi, à à obtenir des données personnelles.

Voici comment déceler les faux profils sur Facebook:

1. Vérifier la photo de profil

Les créateurs de faux profil récupèrent en général la photo d’une vraie personne, qu’elle soit connue ou inconnue du public, pour donner une personnalité à leur page.

On peut donc procéder à une recherche inversée pour en vérifier la source. Voici comment faire:

1. Sauvegarder l’image de profil.

2. Soumettre la photo  à un moteur de recherche d’image inversée comme Google Images, par exemple.

3. Comparer les résultats obtenus.

Une telle recherche peut permettre de déjouer le subterfuge et de découvrir de qui l’identité a été usurpée.

2. Regarder les liens d’amitié

Si le nombre d’amis Facebook du profil que vous avez devant vous semble très faible, ou si ses « amis » sont dispersés un peu partout dans le monde, sans lien évident ou logique entre eux, on doit se méfier.

Si on n’a pas accès à la liste d'amis du profil, on scrute l’activité (ou la non-activité) sur mur Facebook. Très peu de publications ou de communication entre les prétendus « amis » et le détenteur du profil en question est suspect.

3. Poser les bonnes questions

On peut aussi poser des questions simples, directes et stratégiques à la personne derrière le profil en question.

Des détails géographiques,  son lieu de naissance ou de résidence, son occupation professionnelle…

Ainsi, on peut tester la validité des informations inscrites sur le profil suspect.

Sur Twitter, la méfiance aussi est de mise

Les comptes qui interagissent avec vous sur Twitter n’appartiennent pas toujours à de vrais individus non plus. On yt retrouve des robots virtuels, des « bots ».

Ces comptes automatisés sont là pour influencer les débats ou provoquer l’animosité. Ces robots sont programmés pour propager massivement des messages avec un mot-clic précis ou pour partager tous les messages contenant ce mot-clic.

Les « bots » sévissent souvent en groupe. Donc, des centaines de comptes peuvent être programmés afin qu’ils partagent tous le même message, simultanément.  

Ce stratagème est souvent utilisé à des fins politiques, pour attaquer un politicien ou pour faire mousser la popularité d’un autre, par exemple. Et ils ne sont pas toujours si faciles à repérer! Mais comme sur Facebook, des indices peuvent toutefois vous alerter.

Les bots utilisent habituellement eux aussi de fausses photos de profil et partagent un nombre anormalement élevé de messages ( des centaines par jour, parfois).

Par contre, tous ces robots ne sont pas malveillants. Earthquake robot, par exemple, en est un utile, qui  envoie des alertes lors de catastrophes naturelles.

Malgré tout, les faux profils et les « bots » nécessitent que l’on soit méfiants.

Car derrière un « hashtag » devenu viral subitement ou des dizaines d’internautes militant pour une seule et même cause se cache parfois ce que l’on appelle « l’astroturfing » (ou en français, le «  similitantisme »). Il s’agit d’un procédé qui consiste à créer une campagne de toutes pièces, à des fins publicitaires ou politiques, tout en donnant l’illusion d’un mouvement social spontané.

Alors que dans les faits, les gens qui animent ces comptes sont payés, sont faux ou sont carrément des robots.

Encore ici, pour reconnaître l’astroturfing on doit porter attention aux indices. Si plusieurs personnes partagent le même message en même temps, méfiez-vous!

Finalement, ne faites pas confiance les yeux fermés aux comptes qui viennent tout juste d’être créés ou qui n’ont presque rien partagé d’autre depuis leur date de création et qui deviennent actifs du jour au lendemain.

Et en tout temps, il faut se souvenir qu’on ne sait jamais vraiment qui se cache derrière un profil virtuel…

Plus de détails dans cette vidéo de Radio-Canada: