Trucs et Bricolages

Une enseignante écrit une lettre dans laquelle elle n'est pas tendre à l'égard des parents

Êtes-vous d'accord avec elle?

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Entre les parents et les enseignants, il existe parfois des biais concernant l’éducation ou la perception de l'éducation. 

Une enseignante américaine a envoyé une lettre aux parents afin qu’ils comprennent les enjeux de la scolarisation. Elle a souligné le rôle des parents et leurs obligations.  Partagerez-vous son opinion?

Aujourd’hui, même si elles comptent de nombreuses écoles renommées, les étudiants américains se retrouvent loin derrière d’autres pays. Selon l’OCDE, ce pays se classe au 26e rang sur 72. Singapour étant en tête du classement PISA 2015.

Une enseignante à la retraite a écrit une lettre à son journal local pour exprimer son opinion sur la question des écoles publiques. 

Voici la lettre de Lisa Roberson, l’enseignante en question:

En tant qu’enseignant à la retraite, j’en ai marre des gens qui ne savent rien des écoles publiques ou qui ne sont jamais allés dans une salle de classe récemment et qui décident de la réforme de notre système d’éducation.

Les enseignants ne sont pas le problème! Les parents sont le problème! Ils n’enseignent pas à leurs enfants les manières, le respect ou même comment se comporter en société.

Les enfants viennent à l’école avec des chaussures plus chères que celles de l’enseignant, mais sans crayons ni papier. Qui les leur fournit? Les enseignants les fournissent souvent de leurs propres poches.

Quand vous regardez les écoles qui « échouent », regardez les parents et les élèves. Les parents viennent-ils aux réunions de parents? Est-ce qu’ils parlent régulièrement avec les enseignants? S’assurent-ils que leurs enfants sont préparés avec les fournitures nécessaires? S’assurent-ils que leurs enfants fassent leurs devoirs?

Donnent-ils les numéros de téléphone de leur travail pour les contacter en cas de problème? Est-ce que les étudiants prennent des notes en classe? Est-ce qu’ils font leurs devoirs? Les élèves écoutent-ils en classe ou sont-ils à l’origine de perturbations dans la classe?

Lorsque vous prêtez attention à ces facteurs, vous verrez que ce ne sont pas les écoles qui échouent, mais les parents. Les enseignants ne peuvent pas faire leur travail et le travail des parents. Tant que les parents ne font pas leur travail, rien ne sera meilleur!  


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Les parents attendent de l’école deux types d’éducation. Cognitif, c’est-à-dire l’apport des connaissances de base, le développement de la curiosité intellectuelle, etc. … De socialisation, c’est-à-dire l’apprentissage de la vie en communauté. 

Cependant, l’école attend des parents qu’ils coopèrent pleinement pour la réussite des enfants. 

Trois types de parents ont été identifiés dans une étude réalisée par D. Gayet, ancien conférencier à l’Université Paris 10 Nanterre.  Les voici:

Les «autoritaires», qui contrôlent les enseignements reçus et le travail effectué par l’enfant, mais offrent peu d’affection.

Les « permissifs », qui sont très affectueux, mais ne sont pas très actifs dans la réussite scolaire de leurs enfants. 

Les « négligés », qui ne sont ni contrôlants ni affectueux. 

Une autre catégorie a été ajoutée par d’autres études qui aboutissent à un parent modéré appelé « Autoritatifs », qui est affectueux, mais aussi contrôlant dans un équilibre relatif. 

Certains parents laissent peu de place à l’individualité et aux désirs de l’enfant, mais c’est sa singularité qui fait sa force.

Pour l’école, ces différents systèmes d’éducation parentale ont des impacts. Pour le parent permissif, il appartient à l’école d’éduquer l’enfant et aucune initiative ni ingérence n’a lieu. 

Les autoritaires, au contraire, sont très attentifs aux enseignements et sont de vrais parents-experts.

Pour l’école ce qui compte, c’est le dialogue. Les parents devraient discuter avec les enfants au sujet de leurs activités en classe. Ils devraient ensuite démontrer un intérêt pour leur journée (en lien ou non avec la scolarité) et discuter des activités parascolaires en les stimulant. Le bénéfice est double pour les écoles. Les enfants s’épanouissent et sont intellectuellement plus stimulés. De plus, l’absentéisme est contrôlé. Ainsi, les risques d’échec scolaire diminuent.

L’école souhaite également un dialogue entre l’institution et les parents lors de réunions parents-enseignants ou lors de la participation à des conseils de classe, des conseils d’administration, etc. chaque enfant. 

En Suède, une étude intitulée « Lis-moi quelque chose, papa! » a été lancée. Son but était de stimuler la lecture parentale dans les groupes sociaux défavorisés. Cette expérience a amélioré les compétences en lecture et en écriture des enfants, mais aussi celles des parents.