Une ville québécoise va interdir le lavage des entrées et certains ne sont pas contents
Les rebelles pourraient recevoir une amende
Trucs et Bricolages
Tout le monde a un voisin qui lave allègrement son entrée e asphalte avec un boyau d’arrosage. Une pratique qui n’est pas très écologique…
Voilà que la Ville de Rimouski veut mettre fin à cette habitude et l’interdira via un règlement municipal qui suscite des protestations.
En effet, des citoyens y voit une menace pour leurs libertés individuelles.
La Ville veut aller de l’avant avec ce règlement « par soucis d’économie d’eau et pour « agir contre les changements climatiques». C’est ainsi que le conseil municipal entend interdire le nettoyage des entrées privées avec de l’eau potable, en tout temps. Les gens qui voudront contrevenir à cette règle s’exposeront à une amende de 175$.
Jusqu’à maintenant, le lavage des stationnements privés est autorisé une fois l’an, du 20 avril au 20 mai, quand la disponibilité en eau est plus importante avec la fonte de la neige au printemps.
Sur les réseaux sociaux, l’annonce de ce changement prévu par le Journal Le Soir a suscité la grogne. Un citoyen du nom de Jean Claude Roy a même lancé une pétition en ligne pour contester ce nouveau réglement.
La pétition parle d’un projet «abusif et infantilisant» » Ses signataires veulent conserver le règlement actuel, qui les satisfait.
Ces gens disent que le nettoyage printanier des stationnements privés est une corvée domestique « reconnue » et «relevant de la sphère privée», comme la lessive ou le déneigement.
Des citoyens auraient voulu être consultés par le conseil municipal dès le départ.
Des Rimouskois voient cette nouvelle réglementation comme étant une menace «aux libertés individuelles» et à «l’autonomie de la personne».
«Ne brime[z] pas nos droits. L'eau est disponible. Pourquoi ne pas l'utiliser intelligemment. L'eau est une ressource renouvelable pourquoi bannir son utilisation. L'usage une fois par année est loin d'être un usage abusif», exprime une des signataires.
«La ville de Rimouski, laquelle je baptise depuis peu RIMOSKOV, s’en vient avec trop d’interdictions et de restrictions», écrit un internaute mécontent.
Rimouski n’est pas une exception
Il faut savoir qu’en vertu de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable élaborée en avril 2019 par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, les municipalités du Québec sont obligées d’adopter une réglementation similaire à celle qui est actuellement en vigueur à Rimouski.
Par exemple, à Montréal et à Québec, on autorise le lavage des entrées seulement du 1er avril au 15 mai de chaque année. Alors que dans plusieurs autres villes, comme Oka, Drummondville et Trois-Rivières, cette pratique est déjà interdite, sauf lors de travaux de construction le justifiant.
Rimouski compte faire de même.
«Nous sommes en 2023 et je pense que personne n’a besoin d’être convaincu de la nécessité d’agir contre les changements climatiques», a dit le conseiller municipal instigateur de la motion, Jocelyn Pelletier dans une entrevue au Journal Le Soir
Le conseiller a aussi mentionné que la région du Bas-Saint-Laurent a subi de graves épisodes de sécheresse dans les dernières années. Plusieurs avis d’interdiction d’arrosage ont été émis à cause de la trop forte consommation d’eau potable.
En juin dernier, le maire Guy Caron, mentionnait d’ailleurs que Rimouski avait parfois atteint en période estivale des pointes de consommation d’eau semblable à celle d’une ville de plus de 100 000 habitants, alors qu’elle n’en compte que 48 664.
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