Voici ce que sont les meilleurs masques, selon les scientifiques.
Elle s’appelle COVID-19, elle nous a pourri la vie en 2020 et elle continue de nous inquiéter fortement en 2021. La maladie au coronavirus fait encore partie de nos vies et nous cherchons comment en finir. Avec l’arrivée des nouveaux variants, on se questionne de plus en plus sur les meilleures façons de se protéger et de protéger autrui.
Comme ce virus est surtout diffusé dans l'air et que certains variants se transmettent plus facilement, des scientifiques se sont penchés encore sur la question des masques et suggèrent d’utiliser des couvre-visage de plus grande qualité que ce qu’on recommandait précédemment. Entre autres, les masques N95 et FFP2, qu’on gardait jusqu’à récemment au personnel soignant.
Selon plusieurs experts, il est maintenant nécessaire de porter des masques de meilleure qualité, qui respectent des normes plus strictes, ou sinon, un masque chirurgical par-dessus un masque en tissu.
La communauté convient aujourd’hui que la COVID-19 est principalement diffusée dans l’air, plutôt que via des surfaces contaminées.
On est de plus en plus convaincus que de très fines gouttelettes susceptibles d’être projetées jusqu’à plusieurs mètres quand un individu parle ou respire (un peu comme de la fumée de cigarette) peuvent transmettre le coronavirus.
On sait également maintenant que certains variants (le britannique, entre autres) se transmettent plus facilement que le virus « de base » qui circulait jusqu’à maintenant.
En début de pandémie, quand les autorités se sont mises à recommander de porter des masques, ces derniers n’étaient pas produits en quantité suffisante. Donc, elles encourageaient le port de protections faciales « DIY », réalisées avec des tissus trouvés à la maison. Cependant, ce ne sont pas les accessoires de protection idéaux, convient-on maintenant.
Que faudrait-il faire, alors? La professeure Linsey Marr, de l’université Virginia Tech, a étudié les maladies se transmettant par voie aérienne. Elle a mentionné à l’AFP que:
« L’efficacité d’un masque dépend de deux choses : la filtration, et son ajustement ».
Selon l’experte, « Une bonne filtration empêche autant de particules que possible de passer, et un bon ajustement veut dire qu’il n’y a aucune fuite sur les bords de votre masque, par lesquelles l’air, et donc le virus, peuvent passer. Même un petit espace peut conduire à une efficacité réduite de 50 % ».
Parmi les matériaux les plus efficaces pour bloquer les très fines particules, on retrouve le polypropylène non tissé, qui est utilisé dans beaucoup de masques chirurgicaux ou les masques plus filtrants comme les KN95.
Au niveau des tissus, c’est le coton très serré qui fonctionne le mieux, selon madame Marr. Voici ses conseils: « Vous devriez sentir votre masque être aspiré vers l’intérieur lorsque vous inspirez, et si vous placez vos mains sur les côtés, vous ne devriez pas sentir d’air sortir lorsque vous expirez ».
Elle a aussi expliqué que les masques avec une tige en métal épousent mieux la forme du nez, et que, lorsque les élastiques font le tour de la tête et non seulement des oreilles, ils sont mieux ajustés.
Donc, elle suggère ceci: « Si vous portez un masque en tissu, choisissez en un qui a de multiples couches, idéalement avec une petite poche qui permette de glisser un bon filtre à l’intérieur.
Sinon, on peut aussi doubler le masque, en portant un masque chirurgical sous un masque en tissu, propose cette experte.
Ceci parce que les masques chirurgicaux sont fabriqués avec un matériau qui filtre bien, mais qu’ils ont tendance à être assez lâches. L’ajout d’un masque en tissu peut permettre de maintenir ses bords contre le visage et de réduire ainsi les fuites. L’ajoute d’une couche améliore de plus la filtration; si une couche retient 50 % des particules, une deuxième un niveau permettra d’atteindre 75 %.
La professeure ne recommande toutefois pas de porter plus de deux masques superposés, car cela peut compromettre notre capacité à bien respirer. Si on ne peut pas respirer facilement sous un masque, l’air risquera plus de s’échapper par les trous sur les côtés de ce couvre-visage.
De leur côté, les masques de type KN95 (ou FFP2 selon les pays), sont souvent réservés au personnel soignant. Ces masques sont les plus filtrants.
D’après le Docteur Ranu Dhillon, du Brigham and Women’s Hospital et à la Harvard Medical School, ces masques « procurent tous un niveau similaire de filtration, pour les particules qui entrent comme pour celles qui sortent ». Ce médecin milite pour meilleurs masques depuis le printemps dernier et il regrette le peu d’informations qui sont transmises au public sur leurs bénéfices. Il déplore un manque de concertation pour vraiment produire et distribuer en masse ces masques.
Finalement, on doit savoir que le port du masque risque de devenir plus courant, même après la pandémie actuelle. En effet, on sait que cet accessoire aide à protéger de la grippe.
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