Selon la science, les parents de garçons vieilliraient plus vite

Devenir parent a évidemment des incidences sur notre vie. Mais il y en a des plus surprenantes que d’autres et elles pourraient différer si on élève des filles ou des garçons!

Par exemple, une nouvelle étude indique que le fait d’avoir des fils pourraient faire vieillir le cerveau des parents plus rapidement que lorsqu’on est parent de filles.

Des chercheurs de l’Université Columbia de New York ont réalisé cette étude en collaboration avec l’Université Charles de Prague. Son objectif principal  était d’examiner et de soutenir les études antérieures dans lesquelles les chercheurs ont conclut que le cerveau vieillit plus rapidement chez les parents de garçons. 

Par le passé, des recherches ont suggéré qu’il y a une corrélation entre le nombre de garçons qu’une mère avait et les résultats de santé à long terme, comme la démence.

L’étude s’est penchée sur les données cumulées sur une période de 18 ans, via des tests effectués tous les 2 ans. Plus de 13 000 parents de 50 ans ou plus y ont participé. Les chercheurs ont constaté que, plus de 82 % des participant.es avaient au moins un fils et que de 3 000 parents en avaient deux ou plus.

Les scientifiques ont examiné à la fois les mères et les pères, mais plus de 61 % des participants étaient des femmes. 

Les résultats de l’étude démontrent qu’un déclin plus rapide s’est produit chez les participants qui avaient deux fils ou plus. 

Les pères et les mères ont été invités à participer à  des tests cognitifs, comme la résolution de problèmes mathématiques et la capacité de compter à rebours. On a également testé la capacité des participants à se concentrer et à se souvenir d’une liste de mots. 

Les résultats:

L’une des neufs auteurs de l’étude, Katrin Wolfova, a expliqué que « Les parents d’au moins un garçon avaient un taux de déclin cognitif plus rapide que les parents sans garçon. Nos résultats suggèrent également que le déclin cognitif était plus rapide chez les parents de plusieurs fils, par rapport aux parents avec seulement des filles. Ainsi, les résultats soutiennent la théorie selon laquelle avoir des fils pourrait avoir un effet négatif à long terme sur la cognition parentale.  » 

La chercheuse a aussi expliqué que ces découvertes sont probablement sociales plutôt que biologiques. Les scientifiques sont venus à cette conclusion en prenant en compte d’autres facteurs, tels que le statut social et des problèmes de santé héréditaires.

Au début de la longue recherche, on ne voyait pas de différence entre les parents de garçons ou de filles. Toutefois, à mesure que les enfants grandissaient, le cerveau de leurs parents grandissait aussi et on a vu une différence entre les parents de fils et de filles. Parmi les nombreux facteurs pouvant influencer, il pourrait y avoir plus de visites aux urgences avec les fils, car les garçons ont tendance à être plus actifs et exubérants.

Katrin Wolfova, note aussi que « les filles fournissent plus de soutien social et émotionnel que les garçons et deviennent souvent des soignants informels ». Ceci joue très probablement un rôle dans la façon dont les parents et leur cerveau sont nourris par les filles, par rapport aux garçons.

Des solutions possibles

Les auteurs de l’étude en question se sont penchés sur plusieurs études traitant de la démence et autres troubles cognitifs, qui sont de plus en plus répandus dans la société. 

La solution la plus répandue pour lutter contre ces troubles:  le sommeil. Car, le cerveau a plus de chances d’éviter la démence et d’autres troubles cognitifs s’il est bien reposé. Les conseils généraux pour aider à prévenir ou conjurer la démence: une bonne alimentations, une consommation d’alcool réduite, des exercices cérébraux comme des casse-tête, la lecture de livres stimulants et l’apprentissage de nouvelles choses.

Comme la probabilité de souffrir de troubles cognitifs augmente avec le nombre de fils qu’on a, il vaut donc mieux prévenir en mettant toutes les chances de son côté!